La pomme est, décidément, un fruit qui se digère très mal! C’est à cause de lui qu’Ève fut tentée et que, depuis, nous portons la tache infamante du péché originel. Si seulement il n’avait été qu’original! Toujours à cause d’une pomme, Pâris, prince troyen, fut maudit par les déesses qui contestèrent son jugement. Ce qui arriva par la suite, tous les manuels d’histoire vous le diront. Sauf Jean Giraudoux, qui affirmait dans le titre d’une de ses pièces: «La guerre de Troie n’aura pas lieu». Tu parles! D’où la qualité qui est désormais attribuée au fruit en question: «la pomme de la discorde». Des pommes, nous en avons au Liban. Heureusement, nous les destinons à l’exportation, car pour ce qui est de la discorde, notre référence n’est plus désormais le fruit, mais la... télévision! Il paraît que c’est par le truchement du petit écran que les malheurs arrivent! C’est du moins ce que pensent les politiciens. Personnellement, je pense que les pires catastrophes «télévisées» sont essentiellement «intellectuelles». Passons, j’en ai marre de jouer les Cassandre. Mais il n’y a pas qu’au Liban que la télé provoque des remous. Les dernières «discordes» sont à inscrire au palmarès de la télévision quatariote al-Jazira. Cette chaîne, qui se distingua durant le conflit afghan par la diffusion de moult documents filmés, fournis «gracieusement» par le Ben Laden, est finalement tombée dans le piège du scoop. En suivant, en cela, le modèle américain: faire du «sensationnel» quelqu’en soit le prix, pour ne pas être comme les autres! Je cite à ce propos une de mes meilleures amies qui disait: «Moi, ce qui me fatigue, c’est d’être comme tout le monde.» À force de vouloir cultiver la «différence», al-Jazira n’a récolté que des différends. Je ne vais épiloguer ni sur cet incident ni sur ces incidences sur la liberté d’expression. Je n’exprime que mon avis. Et vous pouvez toujours me dire de me la boucler, cela ne risque pas de faire des vagues! Même à l’âme! Alain PLISSON P.-S.: «C’est pas parce qu’on n’a rien à dire qu’il faut fermer sa gueule», film de Jacques Besnard avec Michel Serrault et Bernard Blier.
La pomme est, décidément, un fruit qui se digère très mal! C’est à cause de lui qu’Ève fut tentée et que, depuis, nous portons la tache infamante du péché originel. Si seulement il n’avait été qu’original! Toujours à cause d’une pomme, Pâris, prince troyen, fut maudit par les déesses qui contestèrent son jugement. Ce qui arriva par la suite, tous les manuels d’histoire vous le diront. Sauf Jean Giraudoux, qui affirmait dans le titre d’une de ses pièces: «La guerre de Troie n’aura pas lieu». Tu parles! D’où la qualité qui est désormais attribuée au fruit en question: «la pomme de la discorde». Des pommes, nous en avons au Liban. Heureusement, nous les destinons à l’exportation, car pour ce qui est de la discorde, notre référence n’est plus désormais le fruit, mais la... télévision! Il...