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Actualités - REPORTAGE

Tailleurs pour dames(photos)

Impérissable, le tailleur revient, fidèle au rendez-vous, démontrer une fois de plus son actualité. Véritable institution dans le pays de la mode, ce vêtement à deux étages traverse le temps, sans rien perdre de son éclat... Celui de 2002-2003 a la taille pincée, les hanches galbées, la veste longue, frôlant la naissance des cuisses... Qui donc écrira un jour l’épopée du tailleur? Vêtement androgyne, quasi centenaire, il brave les époques, les vogues, les tendances en imposant son ambiguité. Mi-masculin, mi-féminin, exalté (divinisé?) par Coco Chanel, il a subsisté, tambour battant, au siècle de Coco, sa promotrice initiale, atteignant voiles au vent l’ère actuelle... Taille pincée et hanches galbées, à col blanc et sans revers, la jupe dotée de plis «baigneurs» (version Louis Ferraud), le vêtement culte imposé par Coco Chanel poursuit sa trajectoire... Avec une veste courte, le nouveau tailleur Chanel, sans s’éloigner de la tradition, prend quand même une certaine distance du passé... Des preuves tangibles quant à cet affranchissement pacifique? Le nouveau Chanel se porte à même la peau. Sans la blouse imposée par sa créatrice. Mais l’interprétation de la relique sacrée, créée par Coco Chanel, s’affranchit cette fois du respect aveugle des ancêtres: on peut dorénavant, sans crainte de sacrilège, ne plus assortir veste et jupe... D’ailleurs, on peut les acheter séparément! La grande demoiselle Chanel doit bouder dans sa tombe face à se sacrilège très apprécié par tout le monde... Comme elle n’est pas à sa première rage, tout le monde se soucie peu de sa réaction... La modernité pousse l’audace encore plus loin. La veste ou la jupe se vendent fort bien l’une sans l’autre! Mais la modernisation chez Chanel ne se limite pas à l’exportation tempérée des vieilles reliques. Au sempiternel petit tailleur s’ajoutent, aujourd’hui, des nouvelles créations, promues (peut-être) à un succès égal. Il en est ainsi de la nouvelle option: la robe et sa (longue) veste assortie. La robe (tube, princesse ou trapèze) sans manches et sans col est accompagnée d’une longue veste assortie. En harmonie avec son temps, la maison Chanel pousse l’audace encore plus loin: la variation de ces ensembles en deux actes: à la place de la robe, une brassière coupée net à la taille libère à la vue une partie du corps nu, entre corsage et jupe. Une manière comme une autre de prouver que souvent (sinon toujours) «femme varie». Ces nouvelles robes, en deux actes, se classent dans la catégorie minuit-midi. Elles témoignent non seulement de l’inspiration de leur créateur, mais aussi de notre nouvelle manière de vivre. Leur usage «à deux actes» répond au double besoin de la femme actuelle: séduire tout en s’assumant professionnellement... Comme disaient, sentencieuses, les grands-mères d’autrefois: une femme peut en cacher une autre... Avec la seule différence qu’aucune femme d’aujourd’hui n’ait envie de cacher quoi que ce soit... Mode Masculine L’été 2003 sera léger et frais Deux cents défilés organisés à Paris, après Milan, viennent de présenter la mode masculine de l’été 2003. La mode homme, on le réalise, a contribué à la création non seulement d’un important marché, mais aussi d’un véritable statut. Milan joue le «leader» dans ce domaine, puisque son Salon reste le précurseur de ce mouvement que le temps ne fait qu’amplifier. Paris lui emboîte le pas, tout en cultivant sa différence. Le Salon de Paris vient de présenter l’été homme 2003 en invitant des créateurs étrangers à montrer leur travail, afin de rendre cette rencontre pluriculturelle et le Salon de Paris plus étendu et plus intéressant, en proposant une mode reflétant conceptions, créativité et tendances multiples. La mode masculine française, après une période relativement calme, prend un nouvel élan avec l’arrivée de Hedi Slimane chez Dior et Tom Ford chez Yves Saint Laurent. Au point où les initiés se mettent à espérer que, comme pour la femme, Paris deviendra, pour l’homme aussi, la capitale de la mode. Déjà, Helmut Lang vient de présenter, pour la première fois, sa mode à Paris. Frais et léger D’après les aperçus et les présentations du récent Salon de Paris, l’été 2003 sera léger et frais sur le plan vestimentaire masculin. Le lin et le coton sont les matières maîtresses de la saison. Les couleurs prioritaires sont le blanc (immaculé et en «total look») en premier, le noir panaché d’orange ou de jaune. Autres futures championnes: les rayures à moitié teintes, style bayadères. Côté créateurs, les 40 défilés du Salon de Paris ont permis de dégager les tendances de l’été 2003. Chez Lanvin, les coupes des costumes ont été modernisées: corps plus libre, pantalon large, veste croisée, six boutons, façon caban, en lin blanc. Les chemises de popeline, rayée ou ajourée, sont ton sur ton. Le noir règne en maître. Pour le soir, il se mêle au blanc en veste à deux fentes et jambes de pantalon plus resserrées. Sous la veste de soie noire, une chemise simple, blanche, portée sans cravate. Mocassins baskets en guise de chaussures. Pour Smalto, le lin irlandais devient le tissu de l’été par excellence. Rayé rose et crème, coupé en veste large, manches relevées au coude et pantalon ample et fluide, tombant sur des mocassins «à pointe usée»... Sonia Rykiel s’inspire de l’Inde pour habiller l’homme estival... Rayures bayadères et gros éléphants chamarrés en motifs sur des pulls bleus. Des jeans à grandes lignes verticales à porter avec des vestes assorties ou non. Baskets multicolores en cuir et jean, ou toile de couleur. Indispensable, porté noué autour de la taille, le sweater (lire: «tricot en coton, à manches longues»). Découverte Jouvence sans lifting Si toutes les femmes vivent le vieillissement comme une cruelle fatalité, toutes n’acceptent pas les rides comme un inévitable outrage en se résignant... La chirurgie esthétique vole à leur assistance, offrant une solution: le lifting chirurgical. Jusqu’à présent, cette miraculeuse intervention enlevait une bonne dizaine d’années, sous forme de peau plus ou moins flasque, redonnant au sujet une apparence dynamique et rajeunie. Il va de soi que cette solution, malgré ses avantages, ne peut, pour des raisons diverses, convenir à toutes les femmes. Aujourd’hui, une nouvelle méthode offre une alternative au rajeunissement chirurgical en stimulant les muscles du visage. À l’aide d’un microcourant, les muscles du visage sont stimulés en reproduisant fidèlement l’intensité des microcourants biologiques du corps. Les muscles sont ainsi stimulés, tonifiés, dynamisés. L’inventeur de la méthode est le Dr Thomas Wing, acuponcteur chinois installé en Californie. La méthode agit sur les points d’acupuncture du visage à l’aide d’un microcourant généré par un ordinateur, de haute technicité, reproduisant avec une extraordinaire précision les microcourants biologiques du corps humain. Secret du soin, le travail agit sur les points d’acupuncture du visage sans aucune injection de produit. La stimulation est faite sans brusquer, en rechargeant en énergie les micromuscles sous-entamés, qui soutiennent et retendent la peau. Ce sont ces muscles qui sont responsables du relâchement des tissus. Il est bon de signaler à ce propos qu’il ne s’agit pas d’une gymnastique faciale, exercice fortement déconseillé par tous les spécialistes. Après l’intervention, le visage paraît reposé, «lissé». La méthode est remarquable au niveau des paupières inférieures. Un minimum de dix séances est nécessaire. Par la suite, une séance mensuelle est suffisante. Mais comme tout traitement de pointe, le lifting sans lifting est une thérapie onéreuse, exigeant du spécialiste une formation adéquate. Mais il constitue une méthode sûre, promise à un avenir certain, compte tenu de ses nombreux avantages. Retour en force de la blouse Des longues années durant, la blouse était bannie des garde-robes. Les bustiers, les tops, les cache-cœur et autres corsages se chargaient d’habiller (ou presque) le haut du corps, chassant comme une vieille relique abandonnée la blouse, complément précieux des toilettes d’autrefois... Mais comme il arrive souvent au pays de la mode, il suffit qu’une célébrité exhume de ses malles une bizarrerie d’autrefois pour que la vogue soit lancée... La blouse 2002, revenante de cet été, est ample et voluptueuse. Imprimée, transparente, fluide et souple, flottante ou près du corps, elle habille et embellit, ramenant avec elle une bouffée des années 70... Riche de souvenirs et de succès passés, elle se garnit de broderies ethniques ou se taille carrément dans des imprimés, aériens et transparents. Les intrépides la portent seins nus ou, à la rigueur, imprimée, à impressions bien calculées, pour masquer ce qu’on ne peut que voir. Les plus pudiques l’associent à un soutien-bandeau. Elle accompagne les jeans, les jupes longues ou courtes, ramenant ainsi à l’avant-scène un élément vestimentaire qu’on risquait d’oublier. À épaules couvertes au nues, à fentes révélatrices ou col boutonné, bouffante ou près du corps, la blouse reste cet élément pratique portable à toute heure de la journée, ou de la soirée. Qui s’en plaindrait? Le règne du t-shirt avait, en fait, trop duré... Il était temps que cette relique, lancée par Marlon Brando dans un vieux film-culte, se retire de l’actualité. La blouse n’est pas moins vieille, mais elle draine des réminiscences qui donnent envie de les faire revivre. Synonyme de romantisme, de tentation, d’un certain érotisme mi-figue, mi-raisin, elle amorce son lifting abolissant la longue dictature androgyne du t-shirt. Grisons-nous de gris... Selon divers sondages, le gris est la couleur favorite des créateurs, mais aussi du public français. Qu’il soit gris perle, gris poudre, gris foncé ou gris argent. Armani l’a proposé le premier sous forme de sublimes robes du soir, dans sa dernière collection, suivi par Alberta Ferretti. Chloé lui a consacré, de sa part, toute une gamme de tailleurs-pantalons de couleur anthracite. Il faut toutefois se méfier du gris, car il est capable du meilleur comme du pire... S’il est l’allié de la subtilité, du raffinement et de l’élégance, il est capable aussi de transformer celle qui l’étrenne en rat mouillé, dame patronnesse ou veuve de gardien! Pour éviter un tel désastre, il y a des garde-fous. En d’autres termes quelques conseils élémentaires. Par exemple: les dames aux cheveux blonds et les rouquines n’ont absolument aucune raison de se mettre en gris (surtout métallique). Les autres disciples de cette teinte doivent savoir, entre autres, associer le rose au marron chocolat mêlé du vert perroquet... Mais, en toute sincérité, cela en vaut-il le risque? Mais voilà que «l’analyste» parisien Peclers vole à l’assistance des ignorants(es). Quelques règles élémentaires peuvent servir de garde-fous: Pour mettre en valeur (lire «domestiquer») le gris moyen, donc le plus commun, il faut savoir qu’il se marie avec bonheur aux teintes sombres (grenat, vert bouteille, brun foncé, rouge pourpre). Les gris moyens ne s’anoblissent qu’en s’alliant aux teintes lugubres. À moins que n’intervienne une note de miel ou une touche de rose. Afin d’éviter tout risque, il existe certaines règles, bonnes à suivre, au moment de tout achat ou décision: – Les gris «moyens» épousent avec bonheur les teintes à résonnance profonde (pourpre feuilles mortes, rouille, bleu outremer, ocre). – Les gris profonds s’éclairent de la lumière de teintes «claires filtrées» (jaune poussin, vert amande, vieux rose). En résumé: se mettre à grisonner n’est plus un vrai désastre (à condition d’être bon coloriste...).
Impérissable, le tailleur revient, fidèle au rendez-vous, démontrer une fois de plus son actualité. Véritable institution dans le pays de la mode, ce vêtement à deux étages traverse le temps, sans rien perdre de son éclat... Celui de 2002-2003 a la taille pincée, les hanches galbées, la veste longue, frôlant la naissance des cuisses... Qui donc écrira un jour l’épopée du tailleur? Vêtement androgyne, quasi centenaire, il brave les époques, les vogues, les tendances en imposant son ambiguité. Mi-masculin, mi-féminin, exalté (divinisé?) par Coco Chanel, il a subsisté, tambour battant, au siècle de Coco, sa promotrice initiale, atteignant voiles au vent l’ère actuelle... Taille pincée et hanches galbées, à col blanc et sans revers, la jupe dotée de plis «baigneurs» (version Louis Ferraud), le vêtement...