Coopération - Le Premier ministre du Tchad a entamé hier une visite officielle à Beyrouth N’Djamena désire renforcer ses relations économiques avec le Liban(PHOTOS)

Le Premier ministre du Tchad, Haroun Kabadi, est arrivé hier après-midi à Beyrouth, venant de Paris, à la tête d’une délégation ministérielle, pour une visite officielle de plusieurs jours. Il s’agit de la première visite d’une délégation tchadienne de haut rang au Liban. Notons que le chef du gouvernement, Rafic Hariri, a effectué le 2 juillet dernier une visite-éclair au Tchad où il avait rencontré les hauts responsables avec qui il s’était entretenu des possibilités de développer les relations entre les deux pays, notamment sur le plan économique. La délégation a été accueillie à l’aéroport de Khaldé par le Premier ministre, le ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud, le ministre de la Culture, Ghassan Salamé, et l’ambassadeur du Tchad au Liban (résidant au Caire), Amine Abba Sidik. Vers 17 heures 30, M. Hariri et son homologue tchadien ont eu, au Grand Sérail, un premier tête-à-tête d’une demi-heure qui a été suivi d’une réunion de travail, en présence des délégations des deux pays. Étaient présents à cette rencontre, côté libanais, les ministres Mahmoud Hammoud, Fouad Siniora, Mohammed Abdel-Hamid Beydoun, Bassel Fleyhane, Jean-Louis Cardahi et Ghassan Salamé, ainsi que le secrétaire général de la présidence du Conseil, Souheil Bougi, le secrétaire général du palais Bustros, Mohammed Issa, et le secrétaire général du Conseil supérieur pour la privatisation, Ghazi Youssef. La délégation tchadienne comprenait les ministres de l’Économie, des Télécommunications, du Pétrole et de l’Énergie. À l’issue de la réunion, M. Kabadi a rappelé que M. Hariri lui avait transmis, lors de sa visite au Tchad, une invitation officielle à se rendre à Beyrouth. Évoquant la teneur de ses entretiens d’hier avec les responsables libanais, il a indiqué que la discussion avait été axée sur la possibilité pour les hommes d’affaires libanais et arabes de se rendre au Tchad pour y effectuer des investissements. « Des relations historiques lient le Liban au Tchad depuis 1960, a notamment souligné M. Kabadi. Des étudiants tchadiens ont effectué leurs études au Liban, de même que des hommes d’affaires et des femmes du Liban se sont rendus au Tchad où ils se sont établis et ont fondé des foyers. Nous espérons relancer ces relations dans les délais les plus brefs. » De son côté, M. Hariri a souligné que le Tchad souhaite renforcer ses relations avec le monde extérieur, « d’autant, a-t-il précisé, que ce pays est à la veille d’une nouvelle phase à la suite de la découverte de gisements de pétrole et de minerais divers ». « Il existe des possibilités d’investissements, a déclaré le Premier ministre. Le Tchad voudrait se faire connaître du monde arabe, par le biais du Liban. Ils désirent encourager les investisseurs libanais et arabes à travailler au Tchad. Nous les accueillons favorablement, de même que nous accueillons favorablement tout Africain qui souhaite que le Liban soit son tremplin vers le monde arabe ». Aujourd’hui, vers 12 heures 30, le chef du Législatif, Nabih Berry, recevra le Premier ministre tchadien qui sera, en outre, l’hôte à déjeuner de M. Hariri, à Koraytem. À 17 heures, le ministre des Affaires étrangères rendra visite à M. Kabadi au Bristol. Le Premier ministre tchadien visitera le centre-ville vers 18 heures. Aucun entretien avec le président Émile Lahoud n’a été prévu dans le programme officiel de la visite de la délégation tchadienne.