À sa leçon inaugurale en 1965, le professeur Azouri a dit de lui : il est si brillant et rayonnant qu’il inspire l’admiration et le respect comme le ferait le feu. Le Dr Mauric, évoquant son franc-parler, affirmait : « Il ira très loin à condition de lui couper la moitié de la langue » ; ce à quoi Négib rétorquait : « Mauric ne disait que la moitié de la vérité. » Au-delà de ses compétences scientifiques et médicales exceptionnelles, Négib Taleb était le grand spécialiste de l’histoire et des arts, des religions et des arbres généalogiques. Élu le premier doyen laïc libanais de la faculté de médecine de l’USJ, Négib présida le comité de reconstruction de la faculté en juin 1978. À cette période, j’eus le privilège d’admirer ses qualités et de collaborer avec lui comme trésorier de ce comité, représentant l’Association des anciens de la faculté. La grande confiance qu’il a pu inspirer aux donateurs a permis de collecter des fonds considérables. Ton départ, Négib, sera douloureusement ressenti : c’est un grand ami qui nous est très cher que nous perdons, ainsi qu’une source précieuse de connaissance, à laquelle nous venions puiser régulièrement et qui nous manquera à jamais. Dr Issam ASSI Vice-président de la Fédération des anciens de l’USJ