Le 7e prix international des droits de l’homme Ludovic Trarieux a été décerné à l’avocate iranienne Mehrangiz Kar, a-t-on appris lundi auprès des organisateurs de ce prix, remis tous les deux ans par des juristes. Avocate de la condition féminine, Mme Kar, 58 ans, est une des « figures emblématiques de toutes les femmes qui osent se battre contre le pouvoir islamiste », selon un communiqué des organisateurs de ce prix institué en 1984. Elle a été arrêtée en avril 2000 pour « atteinte à la sécurité nationale » après avoir participé à Berlin à un colloque sur l’Iran. Placée au secret dans la prison pour femmes d’Evin en Iran, elle est remise en liberté après une forte mobilisation des défenseurs des droits de l’homme à travers le monde. Elle est néanmoins condamnée à quatre ans de prison en janvier 2001. Incarcérée une nouvelle fois, elle découvre qu’elle est atteinte d’un cancer du sein et obtient le droit de gagner les États-Unis pour y être soignée, là encore à la suite d’une importante mobilisation internationale. Sa peine a été ramenée en janvier 2002 à six mois de prison, mais les persécutions dont elle est l’objet n’ont pas cessé et se sont poursuivies à l’encontre de sa famille, selon ce communiqué.