Les Européens sont préoccupés par la situation des droits de l’homme en Tchétchénie, a indiqué lundi un responsable européen, deux jours avant le sommet UE-Russie, mercredi à Moscou. « Nous sommes très préoccupés par la situation des droits de l’homme. Nous appelons instamment la Russie à chercher une solution politique, car nous ne croyons pas en une solution purement militaire », a ajouté ce responsable qui s’exprimait sous couvert d’anonymat. Les Européens comptent évoquer aussi à Moscou la question du libre accès de l’aide humanitaire en Tchétchénie, qui est « entravée » par les autorités russes avec par exemple les difficultés à utiliser des radios, a-t-il poursuivi. À propos de l’enclave russe de Kaliningrad, le responsable européen a expliqué l’insistance de l’UE à imposer des visas pour les citoyens russes, une fois l’élargissement réalisé, par le fait que « les États membres veulent savoir qui est sur notre territoire ». Les autorités de Moscou souhaiteraient que les habitants de Kaliningrad puissent se rendre sans visa dans le restant de la Russie, une fois que l’Union se sera élargie à la Pologne et la Lituanie. L’UE propose aux Russes qui traversent fréquemment la frontière d’instaurer des visas à entrées et sorties multiples, mais aussi de réduire sur « une base de réciprocité » les taxes pour les visas, a expliqué ce responsable. Moscou, a-t-il souligné, impose actuellement des « tarifs très élevés » pour les Lituaniens et les Polonais, ainsi que pour les citoyens de l’Union, qui se rendent en Russie. L’Union préconise enfin l’ouverture de facilités consulaires à Kaliningrad pour gérer plus facilement la question des visas, a-t-on expliqué de même source. Les Européens profiteront également du sommet de mercredi pour appeler les Russes à ouvrir des négociations en vue d’un accord sur la réadmission en Russie des immigrants illégaux, a-t-on précisé sans donner de chiffres sur l’ampleur exacte du phénomène.