Le Britannique David Coulthard a mis fin à plus d’un an de malédiction en s’imposant hier au volant d’une McLaren-Mercedes dans le Grand Prix de Formule Un de Monaco. Coulthard, à la peine depuis le début de la saison, ne s’était plus imposé en GP depuis plus d’un an et son succès en Autriche en 2001. Il décroche ainsi son second succès dans la Principauté en trois ans. Le pilote écossais, dauphin de Michael Schumacher l’année dernière, est le premier pilote cette saison à briser l’hégémonie des frères allemands, qui avaient jusqu’alors inscrit leurs noms au palmarès de tous les GP. Coulthard a devancé le leader de la Scuderia, qui accentue son avance en tête du championnat du monde, et son frère cadet Ralf (Williams-BMW). Renault a confirmé son statut de quatrième roue du carosse de la F1 avec l’Italien Jarno Trulli, qui a inscrit trois points en devançant la Jordan de Giancarlo Fisichella et l’Arrows de Heinz-Harald Frentzen. Sur un circuit très sinueux et étroit où les dépassements sont extrêmement délicats, la pole position était un avantage très intéressant. Montoya, qui s’était montré le plus rapide en essais qualificatifs samedi, se laissait toutefois surprendre au départ par Coulthard, avec lequel il partageait la première ligne. Sans doute parti avec peu d’appuis, l’Écossais bondissait en tête avant le premier virage et ne lâchait pas les commandes de la course. Comme au bon vieux temps Aux alentours du 30e tour, de la fumée s’échappait de l’arrière de sa monoplace. Coulthard rassurait son camp en signant le meilleur tour en course provisoire quelques minutes plus tard. Derrière, Montoya perdait un peu de temps tandis que Schumacher, visiblement plus rapide, s’impatientait dans son sillage. Mais le Colombien gardait la porte fermée. Au 40e tour, Rubens Barrichello et Kimi Raikkönen mettaient un peu d’ambiance au freinage de la chicane du port. Le Brésilien heurtait l’arrière de la Flèche d’argent et cassait son aileron avant. Il écopait d’une pénalité de 10 secondes qui le privait de toute chance de rentrer dans les points. Quatre tours plus loin, Ferrari lançait le ballet des ravitaillements en rappelant Schumacher dans les stands. Peu après, Montoya était contraint à l’abandon alors que l’arrière de sa Williams crachait de la fumée. Ralf Schumacher perdait du temps au ravitaillement mais conservait sa troisième place. Coulthard choisissait de rentrer au 50e tour. Moins de sept secondes plus tard, il repartait devant « Schumi », revenu dans ses roues. Comme au bon vieux temps des duels McLaren/Ferrari, l’Écossais s’accrochait pour remporter une victoire de prestige. Les classements Voici le classement de GP de Monaco : 1. David Coulthard (G-B/McLaren-Mercedes) 1h45’39’’055 2. Michael Schumacher (All/Ferrari) à 1’’050 du premier 3. Ralf Schumacher (All/Williams-BMW) à 1’17’’450 4. Jarno Trulli (Ita/Renault) à un tour. 5. Giancarlo Fisichella (Ita/Jordan-Honda) à un tour. 6. Heinz-Harald Frentzen (All/Arrows-Cosworth) à un tour. Voici les classements du championnat du monde : Pilotes 1. M. Schumacher (All) 60 points 2. JP. Montoya (Col) 27 pts R. Schumacher (All) 27 pts 4. D. Coulthard (GBR) 20 pts 5. R. Barrichello (Bré) 12 pts 6. J. Button (GBR) 8 pts Constructeurs 1. Ferrari 76 points 2. Williams-BMW 54 pts 3. McLaren-Mercedes 24 pts 4. Renault 11 pts 5. Sauber 8 pts 6. Jordan-Honda 4 pts. Officialisation pour les... 3 premiers seulement Si la victoire du Britannique David Coulthard (McLaren-Mercedes) devant Michael Schumacher (Ferrari) et Ralf Schumacher (Williams-BMW) a été officialisée par les commissaires du Grand Prix de Monaco de Formule 1, le reste du classement reste provisoire, a annoncé la Fédération internationale automobile (FIA) hier soir en principauté. Un problème sur la Renault de l’Italien Jarno Trulli, 4e à l’arrivée, a en effet été décelé lors des vérifications. Comme pour le Finlandais Mika Hakkinen au Grand Prix d’Autriche 2000, les scellés manquaient sur le boîtier électronique de la monoplace française. La vérification du boîtier ne pouvant être effectuée à Monaco, le classement complet ne pourra être officialisé qu’après contrôle. Suite au GP d’Autriche 2000, Hakkinen avait gardé les points de la victoire mais l’écurie McLaren-Mercedes s’était vu retirer les siens du championnat constructeurs.