Actualités - CHRONOLOGIE
TERRORISME - La Maison-Blanche réagit aux attaques des médias et des démocrates L’Administration Bush se mobilise contre les risques de nouveaux attentats
le 20 mai 2002 à 00h00
L’Administration du président George W. Bush, sous forte pression politique après des indications selon lesquelles elle était au courant de possibles détournements d’avions avant le 11 septembre, a tiré le signal d’alarme hier contre de nouvelles menaces terroristes. Le vice-président Dick Cheney et la conseillère de M. Bush pour la sécurité nationale, Condoleezza Rice, sont montés au créneau sur plusieurs grandes chaînes de télévision pour souligner le très fort risque que de nouveaux attentats antiaméricains soient en préparation. « Je pense que la perspective d’un attentat contre les États-Unis dans l’avenir est pratiquement une certitude (...). Cela peut arriver demain, la semaine prochaine, l’année prochaine », a déclaré M. Cheney. Interrogé pour savoir si l’organisation el-Qaëda d’Oussama Ben Laden, accusée d’être responsable des attentats du 11 septembre, se préparait à frapper à nouveau, il a répondu : « Nous supposons que oui ». Mme Rice pour sa part a indiqué que les États-Unis étaient aujourd’hui à « un niveau d’alerte bien supérieur » à celui du 11 septembre, et qu’elle estimait que ce niveau d’alerte était « juste ». « Nous faisons tout ce que nous pouvons, mais je ne pense pas que l’on puisse avoir la garantie que nous pouvons prévenir un nouvel attentat », a-t-elle ajouté. Les deux responsables américains ont confirmé les informations distillées par la presse américaine dimanche, selon lesquelles les services de renseignements ont intercepté un nombre croissant de messages au sein du réseau el-Qaëda laissant redouter une nouvelle opération. « Il y a beaucoup de bruits dans le système qui peuvent indiquer que les efforts se poursuivent » en vue d’un nouvel attentat, a déclaré M. Cheney, sans toutefois donner plus de précisions. Le gouvernement américain a également cherché à répondre aux multiples attaques et interrogations, en particulier dans l’opposition démocrate, après les révélations selon lesquelles plusieurs signaux d’alerte avaient été envoyés au cours des mois précédant les attentats de New York et Washington sur de possibles détournements d’avions. Ces révélations placent depuis plusieurs jours l’Administration Bush sur la défensive, écornant l’idée qu’elle eut été prise totalement par surprise par ces attentats et laissant entendre que davantage aurait pu être fait pour éviter ce drame. L’un des ténors de la Chambre des représentants (Chambre basse du Congrès), le démocrate Richard Gephardt, a affirmé dimanche qu’une « enquête extérieure serait une bonne chose » pour déterminer exactement ce que les responsables américains savaient. M. Gephardt a également répliqué aux arguments du président Bush, qui avait violemment accusé vendredi le camp démocrate d’utiliser le sujet à des fins politiciennes, en affirmant que « la question n’est pas de faire de la politique, mais de savoir comment répondre de manière plus efficace » au terrorisme dans l’avenir. Le vice-président Dick Cheney pour sa part a minimisé les informations fournies à la Maison-Blanche lors d’un briefing sur les questions de sécurité le 6 août dernier, où le risque de détournements d’avion avait été mentionné. M. Cheney a également récusé le projet de créer une commission indépendante d’enquête, estimant que cela nuirait à la nécessaire confidentialité des informations ultrasensibles fournies par les services de renseignements.
L’Administration du président George W. Bush, sous forte pression politique après des indications selon lesquelles elle était au courant de possibles détournements d’avions avant le 11 septembre, a tiré le signal d’alarme hier contre de nouvelles menaces terroristes. Le vice-président Dick Cheney et la conseillère de M. Bush pour la sécurité nationale, Condoleezza Rice, sont...
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