Actualités - CHRONOLOGIE
Bahreïn Forte affluence au deuxième tour des municipales(photo)
le 17 mai 2002 à 00h00
Les Bahreïnis ont voté hier pour achever la formation de leurs conseils municipaux, les premiers en près de 50 ans, au deuxième tour des élections municipales remportées, au premier tour, par des courants islamistes aux dépens des candidates femmes et des libéraux. Trente des 50 sièges des cinq conseils municipaux du royaume ayant été pourvus au premier tour, les électeurs ont voté hier pour choisir parmi les candidats en ballottage pour les 20 fauteuils restants. En tout, 40 candidats, membres des mouvements islamistes, Association de l’entente nationale islamique (AENI, chiite) ou Association du forum national islamique (AFNI, sunnite), ainsi que quelques indépendants, se disputaient ces vingt sièges. Au premier tour, l’AENI s’était adjugé 17 sièges, l’AFNI 10, et des candidats indépendants trois. Le président de la commission électorale Ahmed ben Attiyat Allah a précisé que « plus de 90 000 personnes étaient inscrites sur les listes pour élire les candidats devant occuper les 20 sièges restants ». « Lors de ce deuxième tour, le nombre d’électeurs a dépassé celui du premier tour, avec un taux de participation de 55 % enregistré une demi-heure avant la fermeture des bureaux de vote », a ajouté cheikh Ahmed. « Je refuse le confessionnalisme et je suis pour l’unité nationale », a lancé un jeune électeur, interrogé au moment où il s’apprêtait à déposer son bulletin de vote dans l’urne. Les bureaux de vote ont fermé à 15h00 GMT. L’affluence était particulièrement importante dans la matinée dans les bureaux de vote d’Aïssa City, dans la banlieue de Manama, où la présence de la police était plus remarquée que lors du premier tour, a constaté un journaliste. Alors que le scrutin s’est déroulé dans le calme et sans incidents majeurs, un candidat de l’AENI, Ali al-Haïki, a déploré que des militaires participent au vote, contrairement aux directives du gouvernement, qui a exclu les soldats du scrutin. « Certains militaires ont participé au vote », a déclaré M. Haïki, indiquant s’en être plaint auprès du président du bureau de vote de sa circonscription. « Les militaires ont interdiction de voter (...) mais nous ne pouvons pas les en empêcher si leurs noms figurent sur les listes des votants. Ils rendront compte de leur acte devant leurs supérieurs et risquent d’être traduits en justice », a expliqué le président d’un bureau de vote à Mouharaq, Khalifa ben Ali al-Khalifa. Au premier tour, des candidats avaient émis des plaintes similaires, mais cela n’avait pas empêché le scrutin de se dérouler normalement, de l’aveu même des dirigeants de la plupart des mouvements de l’opposition. Les candidats libéraux et les 31 femmes candidates n’ont pas passé le premier tour. Le taux de participation avait alors atteint 51,28 %, pour un corps électoral de 238 633 électeurs sur une population de 650 000 habitants. Le scrutin municipal, le premier depuis 1957, est présenté comme « une répétition » des élections législatives du 24 octobre pour la désignation du Parlement dissous en 1975, échéance attendue avec impatience dans ce pays engagé dans des réformes démocratiques.
Les Bahreïnis ont voté hier pour achever la formation de leurs conseils municipaux, les premiers en près de 50 ans, au deuxième tour des élections municipales remportées, au premier tour, par des courants islamistes aux dépens des candidates femmes et des libéraux. Trente des 50 sièges des cinq conseils municipaux du royaume ayant été pourvus au premier tour, les électeurs ont voté...
Les plus commentés
« Avant, je pensais que la résistance nous protégeait... » : à Tyr, la colère gronde
Armes du Hezbollah : l’exercice du pouvoir n’adoucit pas les FL
Qui se cache derrière le tir de roquettes contre Israël ?