Les six monarchies arabes du Golfe ont affirmé hier leur rejet de « la violence sous toutes ses formes » et exhorté les États-Unis à faire pression sur Israël pour qu’il se retire des territoires palestiniens, au terme d’une réunion extraordinaire à Djeddah. Les chefs de la diplomatie des pays membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont « salué la résistance du peuple palestinien frère (...) et ses pays membres rejettent la violence sous toutes ses formes », selon un communiqué publié après leur réunion à Djeddah, dans l’ouest saoudien. Le CCG regroupe l’Arabie saoudite, le Koweït, les Émirats arabes unis, Qatar, Oman et Bahreïn. Les ministres ont appelé « les États-Unis, la Russie, l’Union européenne, l’Onu et toute la communauté internationale à intensifier leurs efforts et à faire pression sur Israël pour l’amener à se retirer totalement des territoires palestiniens réoccupés après le 28 septembre 2000 », date du début de l’intifada. La réunion s’est tenue à l’initiative de Ryad, chef de file du CCG et qui s’est posé comme un acteur clef au Proche-Orient après l’adoption en mars par le sommet arabe de Beyrouth d’un plan du prince héritier Abdallah proposant à Israël la paix contre la restitution des territoires arabes occupés. Le CCG a estimé que le vote du Likoud, le parti du Premier ministre israélien Ariel Sharon, contre l’État palestinien « entravait les efforts » déployés par la communauté internationale pour instaurer la paix au Proche-Orient. « Ces démarches posent des obstacles sur la voie de la paix et la sécurité (...) qui ne pourront être réalisées sans l’existence de deux États, la Palestine et Israël », selon le communiqué. Le CCG a appelé « au retour à des négociations sérieuses d’une manière à répondre à l’initiative arabe de paix et aux efforts internationaux (...) basés sur les résolutions 242 et 338 de l’Onu et le principe de la terre contre la paix ». Il a réaffirmé son « attachement à l’initiative de paix proposée par le prince Abdallah » et souligné que « la paix est un choix stratégique pour la nation arabe ». Pour sa part, le secrétaire général du CCG Abdel Rahmane al-Attiya a affirmé à l’ouverture de la réunion que « la visite du prince Abdallah aux États-Unis avait réalisé une détente dans la situation palestinienne ».