Rechercher
Rechercher

Actualités

La presse inflige un carton rouge à l’écurie championne

La décision de Ferrari de laisser gagner l’Allemand Michael Schumacher, dimanche au Grand Prix d’Autriche de Formule 1, au détriment de son coéquipier brésilien Rubens Barrichello, a soulevé un tollé général dans la presse. « Honte ». Le mot revient aussi régulièrement lundi dans la presse mondiale que les victoires de l’Allemand depuis le début de saison. Pourtant prompte à porter aux nues la légendaire écurie au cheval cabré, la presse italienne se déchaîne et concentre son courroux sur le directeur technique de l’équipe, le Français Jean Todt. « Grand Barrichello, petit Todt », titre La Gazzetta dello Sport. « 63e tour, l’ordre scandaleux de Todt », écrit le quotidien La Repubblica, rappelant que les supporteurs de l’équipe ont « fait la grève dimanche à Maranello », le fief de Ferrari. Le Corriere della Sera consacre à cet épisode un éditorial intitulé « Les rouges (Ferrari, ndlr) ont rougi » de honte. L’Allemagne n’est pas en reste évoquant le « scandale », la « honte » ou l’ « escroquerie ». « Scandale en F1 - Victoire de la honte ! » titre le quotidien à grand tirage Bild. Et la presse allemande de s’interroger sur son champion. « Schumi, as-tu besoin de cela ? » demande Bild. « Schumacher a dépassé Barrichello avec un égoïsme froid, commente le Sueddeutsche Zeitung. Il s’est fait garantir le droit à la priorité dans son contrat. Que vaut un champion qui veut triompher même s’il ne le mérite pas? ». Commentaire présidentiel Le reste de l’Europe est à l’unisson pour fustiger la fin de course. « Bouffonnerie » pour les Espagnols d’El Pais, « arnaque » pour le confrère d’El Mundo, « victoire cynique » pour le quotidien britannique The Times, tandis que le quotidien français L’Équipe inflige un « carton rouge » à l’écurie championne du monde en titre. Pour le journaliste britannique Richard Williams, auteur d’un livre sur Enzo Ferrari, « le geste hypocrite » de Schumacher sur le podium laissant Barrichello monter sur la plus haute marche « avait de quoi donner la nausée », mais ce n’était rien à côté du « petit discours cynique dans lequel il a tenté de s’absoudre de toute part de responsabilité ». Évidemment, les critiques les plus acerbes viennent de Rio de Janeiro. Le président de la République du Brésil, Fernando Henrique Cardoso, est intervenu en personne en désignant le pilote brésilien comme « le vainqueur » du Grand Prix d’Autriche de Formule 1. Les commentateurs brésiliens estiment que Ferrari a souillé sa propre histoire en ordonnant à son pilote brésilien Rubens Barrichello de laisser gagner son coéquipier. « L’histoire de Ferrari ne méritait pas une telle vexation. C’est un moment historique, car la plus populaire et la plus glorieuse écurie de F1 a sali sa propre histoire », a-t-on pu entendre à l’antenne de la chaîne de télévision Globo. Dans le milieu de la F1, les réactions sont venues des adversaires directs de l’écurie, globalement moins virulents que la presse face à cet événement. Gerhard Berger, l’ancien pilote autrichien et directeur sportif de BMW, a simplement regretté la « très mauvaise décision de Ferrari », parlant de course « clairement manipulée ». Directeur sportif de McLaren-Mercedes, Norbert Haug pense aux amoureux du sport automobile qui « ont été déçus », tandis que l’Italien Flavio Briatore, directeur de l’écurie Renault, parle d’ordre « antisportif ».
La décision de Ferrari de laisser gagner l’Allemand Michael Schumacher, dimanche au Grand Prix d’Autriche de Formule 1, au détriment de son coéquipier brésilien Rubens Barrichello, a soulevé un tollé général dans la presse. « Honte ». Le mot revient aussi régulièrement lundi dans la presse mondiale que les victoires de l’Allemand depuis le début de saison. Pourtant prompte à...