Huit personnes ont été tuées dimanche dans la province d’Aceh malgré la décision, vendredi, du gouvernement indonésien et des séparatistes de chercher à parvenir à un cessez-le-feu, selon l’armée et la guérilla. Les victimes sont quatre soldats et deux rebelles, selon ces sources. Le Mouvement Aceh libre (GAM) a aussi accusé l’armée d’avoir tué deux civils dans cette province du nord de l’île de Sumatra, riche en hydrocarbures. Samedi, un porte-parole local du GAM, Ayah Sofyan, a été tué lors d’un raid près de Banda Aceh, la capitale provinciale, avait annoncé la police. Des représentants de la rébellion et du gouvernement de Jakarta ont décidé vendredi, lors de nouvelles négociations en Suisse, de « travailler avec célérité à un accord sur la cessation des hostilités ». Les deux camps ont échoué depuis deux ans à parvenir à des accords de cessez-le-feu qui tiennent. Le GAM mène depuis 1976 une guerre civile pour l’indépendance. Le conflit a fait au moins 10 000 morts, dont 400 depuis le début de l’année 2002.