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Actualités - CHRONOLOGIE

Un magistrat n’exclut pas la piste islamiste Le métro de Milan échappe de justesse à un attentat

Une tentative d’attentat au moyen d’une grosse bouteille de gaz a été perpétrée samedi soir dans le métro de Milan et aurait pu avoir de graves conséquences si des policiers n’auraient pas pu l’empêcher. La police antiterroriste cherche à déterminer si cet acte est lié aux arrestations de militants islamistes dans cette ville ou à la situation au Proche-Orient. Elle a en effet été perpétrée alors que l’Italie se prépare à accueillir certains des treize Palestiniens bannis dans le cadre de l’accord trouvé pour mettre fin au siège de la basilique de la Nativité de Bethléem. « Si l’identité des auteurs de cet acte est encore inconnue, tout comme leurs motivations réelles, une chose est certaine : cela aurait pu être très grave sans la rapide intervention des forces de l’ordre », a déclaré dimanche le président de la province de Milan, Ombretta Colli. Les premiers éléments de l’enquête laissent pour l’instant penser à « un acte isolé » mené de « manière inexpérimentée » et « hors des schémas d’action des groupes intégristes », selon les informations fournies à la presse. La Digos, la police antiterroriste italienne chargée de l’enquête, refuse néanmoins de sous-estimer la portée de cette action et une réunion du comité de sécurité publique de Milan a été convoquée lundi par le préfet Bruno Ferrante. Un dégagement de fumée noire signalé samedi soir vers 22h30 heure locale, (20h30 GMT) dans un couloir de la station de métro sous la cathédrale de Milan a permis de découvrir une grosse bouteille de gaz propane de trente kilos cachée dans un sac sous un escalier roulant. La valve de la bouteille avait été ouverte et un feu avait été allumé dans le but de la faire exploser. Deux policiers sont rapidement intervenus et ont éteint les flammes avec un extincteur. Ils ont ensuite trouvé dans une poubelle située à proximité de l’escalier roulant un drap portant des inscriptions écrites en italien et en arabe. Le texte écrit au stylo feutre bleu dit : « Nous combattons pour la cause d’Allah et nous ne cesserons pas tant que vous ne vous serez pas mis à adorer un seul dieu. Dieu est grand », a indiqué la police. La première partie du texte est en italien et seule la dernière phrase est écrite en arabe, a précisé la police. Les enquêteurs ont entrepris de visionner les images des caméras de surveillance de la station de métro. Le dégagement de fumée à provoqué un début de panique, car de nombreuses personnes empruntaient encore le métro à cette heure, un samedi soir. « La tragédie qui aurait pu arriver la nuit dernière à Milan est la énième démonstration du climat dangereux qui se propage dans le pays », a commenté le président de la province de Milan. Et pour appuyer ses propos, il a dénoncé « le droit consenti à certains de défiler dans les rues des villes habillés comme des kamikazes », en référence à une manifestation propalestinienne le mois dernier à Rome. Les inscriptions trouvées sur le drap, considérées comme une forme de signature, poussent toutefois les enquêteurs à privilégier un lien avec les arrestations d’islamistes opérées à Milan dans le cadre de la lutte contre les réseaux de soutien à l’organisation el-Qaëda d’Oussama Ben Laden. Un des magistrats du pool antiterrorisme a déclaré hier que la tentative d’attentat pourrait avoir une origine islamiste. « Des faits analogues se sont produits en Sicile et pour cette raison on ne peut écarter une origine islamiste », a souligné Ferdinando Pomarici, procureur adjoint de Milan et responsable du pool de magistrats antiterroristes. Deux tentatives d’attentats à l’aide de bouteilles de gaz ont été perpétrées dans la région d’Agrigente, en Sicile, le 5 novembre 2001 puis le 15 février de cette année, a-t-il précisé. Le 5 novembre dernier, un inconnu a tenté de faire exploser une bouteille de gaz sur les marches du temple de la Concorde à Agrigente. Il a échoué, mais près de la bouteille a été retrouvé un drap avec des inscriptions exaltant l’islam, a-t-il précisé. Quatre mois plus tard, le 15 février, une bouteille de gaz et un chiffon brûlé portant des inscriptions exaltant Allah et l’Afghanistan ont été découverts dans le coffre d’une voiture volée stationnée à proximité de la prison de Petrusa, près d’Agrigente. « Pour l’instant, je ne peux confirmer ni exclure l’origine islamiste. Je dis simplement qu’il y a eu des précédents, ce qui me fait penser que tout est possible », a conclu le magistrat.
Une tentative d’attentat au moyen d’une grosse bouteille de gaz a été perpétrée samedi soir dans le métro de Milan et aurait pu avoir de graves conséquences si des policiers n’auraient pas pu l’empêcher. La police antiterroriste cherche à déterminer si cet acte est lié aux arrestations de militants islamistes dans cette ville ou à la situation au Proche-Orient. Elle a en effet...