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Salam : Le gouvernement, un conseil d’administration d’une société privée
le 13 mai 2002 à 00h00
L’ancien député Tammam Salam a estimé que n’importe qui pourrait occuper la charge de Premier ministre sans nécessairement posséder toutes les possibilités du chef du gouvernement, Rafic Hariri, ajoutant que la corruption ne connaît plus de limites et qu’il est devenu nécessaire de dissocier la vie politique des affaires privées. De son côté, le PDG d’an-Nahar Gebrane Tuéni a affirmé que le Liban est prisonnier de mini-États confessionnels et que la plupart des problèmes sont d’ordre politique et au niveau des responsables. Dans une table ronde organisée au siège de la Voix du Liban, M. Salam a commencé par nier l’existence d’un conflit confessionnel opposant les Libanais et a mis en garde contre les tentatives de mettre en évidence certaines dissensions sectaires au sein de la même confession. Il a également mis en garde contre les tiraillements au niveau des responsables et leur impact négatif sur le pays. Il a ajouté qu’il est beaucoup plus urgent de trouver une solution aux problèmes internes que de réclamer le retrait des troupes syriennes, réclamant une révision des textes constitutionnels et assurant que l’unique remède serait de former un conseil national chargé de résoudre les problèmes chroniques, en prélude à l’abolition du confessionnalisme. M. Salam a critiqué le nombre « excessif » des ministères qui a « abouti à la paralysie du gouvernement » qui, selon lui, « ressemble beaucoup plus au conseil d’administration d’une société privée qu’à une instance politique ». Il a estimé que le processus de privatisation du réseau cellulaire « manque de transparence », relevant que ce secteur se trouve actuellement « entre les mains de parents des politiciens ». Au niveau de la corruption qui « ne connaît plus de limites », il a réclamé une solution radicale qui consiste à « dissocier les affaires publiques des affaires privées ». M. Tuéni, quant à lui, a affirmé que les problèmes politiques que connaît le pays sont le corollaire des précédentes ingérences syriennes dans les affaires libanaises et des excès des dirigeants politiques libanais. Pour lui, la solution réside dans un retour à une vie politique normale reposant sur la « reconnaissance de l’autre, une participation effective de toutes les parties, une réconciliation issue d’un dialogue, une nouvelle loi électorale, un nouveau gouvernement et des relations libano-syriennes au niveau officiel et non à celui des individus ». Sur les privatisations, il a appuyé la position du président de la République Émile Lahoud, estimant qu’il est nécessaire de corriger les erreurs du passé, car « la privatisation est nécessaire à condition qu’elle s’effectue dans le cadre d’une stratégie compréhensive ». Sur le plan de la partielle au Metn, il a exprimé son soutien à la famille Moukheiber, souhaitant toutefois que les médiations en cours aboutissent à la désignation d’un candidat consensuel.
L’ancien député Tammam Salam a estimé que n’importe qui pourrait occuper la charge de Premier ministre sans nécessairement posséder toutes les possibilités du chef du gouvernement, Rafic Hariri, ajoutant que la corruption ne connaît plus de limites et qu’il est devenu nécessaire de dissocier la vie politique des affaires privées. De son côté, le PDG d’an-Nahar Gebrane Tuéni a affirmé que le Liban est prisonnier de mini-États confessionnels et que la plupart des problèmes sont d’ordre politique et au niveau des responsables. Dans une table ronde organisée au siège de la Voix du Liban, M. Salam a commencé par nier l’existence d’un conflit confessionnel opposant les Libanais et a mis en garde contre les tentatives de mettre en évidence certaines dissensions sectaires au sein de la même confession. Il a...