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Actualités - CHRONOLOGIE

ONU - 70 chefs d’État et de gouvernement se réunissent à New York Sommet extraordinaire pour la lutte contre les souffrances des enfants

Plus de 70 chefs d’État et de gouvernement se réunissent aux Nations unies à New York la semaine prochaine pour un sommet consacré à la lutte contre les souffrances de millions d’enfants victimes de la pauvreté, de la maladie et de la guerre. Ce sommet des enfants, en fait une session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations unies du 8 au 10 mai, va évaluer les succès obtenus depuis la première manifestation de ce type organisée en 1990. «Il y a eu des progrès, mais il devrait y en avoir eu plus. Il y a encore onze millions d’enfants qui meurent chaque année, alors qu’on pourrait l’éviter», a déclaré la directrice du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) Carol Bellamy. «Il ne s’agit pas de construire de grands hôpitaux cinq étoiles, il s’agit d’enfants qui n’ont pas été vaccinés, ou d’enfants qui n’ont pas accès à l’eau potable, à des sanitaires». Pour l’Unicef, le sommet des enfants sera l’occasion de souligner l’importance «que les dirigeants prennent leurs responsabilités», faute de quoi les plans d’action resteront sans effet et sans financement. Parmi les objectifs fixés, l’Unicef plaidera pour qu’il soit mis fin à la discrimination qui frappe les petites filles : 80 millions d’entre elles sont privées de tout enseignement (à comparer avec 40 millions de garçons), et donc restent illettrées, ce qui a des effets mesurables sur la mortalité infantile. Prévu à l’origine pour septembre dernier, le sommet avait dû être reporté en raison des attentats contre New York et Washington. Il se déroule désormais après la conférence de l’Onu sur le financement du développement qui s’est tenue à Monterrey (Mexique) en mars et avant celle sur le développement durable prévue fin août à Johannesburg. Ce contexte fait ressortir qu’il ne s’agit pas d’un événement «isolé», a souligné l’ambassadrice jamaïcaine aux Nations unies Patricia Durrant, qui a présidé les sessions du comité préparatoire. «On ne peut pas avoir de développement durable si on n’investit pas dans la santé et l’éducation des enfants», a-t-elle précisé lors d’un entretien. Pour ce qui est de la santé, de grands progrès ont déjà été accomplis, selon Mme Durrant. Une campagne de vaccination a pratiquement permis d’éradiquer la polio, tandis que les carences en iode, les maladies diarrhéiques et les infections respiratoires sont en recul. En revanche, les objectifs n’ont pas été atteints dans les domaines de la pauvreté et de l’éducation, tandis que le sida, à peine évoqué en 1990, est devenu «une épidémie majeure touchant tous les enfants du monde». La déclaration finale devrait souligner plus clairement qu’en 1990 la nécessité de lutter contre le sida, ainsi que celle de protéger les enfants des guerres et de l’exploitation sexuelle, a déclaré Mme Bellamy. Ces deux fléaux sont déjà au centre de deux protocoles additionnels à la Convention sur les droits de l’enfant de 1989, ajoutés par l’Assemblée générale de l’Onu il y a deux ans. «Ces protocoles ont été très utiles pour alerter le public», selon Mme Bellamy. «Il en va de l’exploitation des enfants comme du sida : il faut reconnaître son existence si on veut s’en occuper». Le sommet des enfants pourrait par ailleurs être l’occasion pour les États-Unis de ratifier la Convention sur les droits de l’enfant, qu’ils sont les seuls, avec la Somalie, à ne pas avoir ratifiée, a indiqué un diplomate américain sous le couvert de l’anonymat.
Plus de 70 chefs d’État et de gouvernement se réunissent aux Nations unies à New York la semaine prochaine pour un sommet consacré à la lutte contre les souffrances de millions d’enfants victimes de la pauvreté, de la maladie et de la guerre. Ce sommet des enfants, en fait une session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations unies du 8 au 10 mai, va évaluer les succès obtenus depuis la première manifestation de ce type organisée en 1990. «Il y a eu des progrès, mais il devrait y en avoir eu plus. Il y a encore onze millions d’enfants qui meurent chaque année, alors qu’on pourrait l’éviter», a déclaré la directrice du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) Carol Bellamy. «Il ne s’agit pas de construire de grands hôpitaux cinq étoiles, il s’agit d’enfants qui n’ont pas été...