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Actualités - ANALYSE

Présidentielle française - Malgré les erreurs du premier tour, les sondages refont surface Le candidat d’extrême droite obtiendrait entre 19 et 25 % au second tour

Absents des médias français pendant plusieurs jours, des sondages sur le duel Jacques Chirac (droite)-Jean-Marie Le Pen (extrême droite) le 5 mai, pour le deuxième tour de l’élection présidentielle, sont à nouveaux diffusés depuis ce week-end. Aucune enquête n’ayant prévu l’élimination, sans précédent depuis 1969, du candidat socialiste, sondeurs et médias avaient cessé de diffuser leurs études après le premier tour de ce scrutin, le 21 avril. Certains d’entre eux ont même annoncé leur intention de ne plus en diffuser avant le 5 mai. «Dans une configuration totalement inédite, troublant tous les rapports de force politiques habituels (...), le travail d’un institut de sondage ne nous paraît pas pouvoir s’effectuer dans de bonnes conditions de crédibilité», a expliqué le directeur des études d’opinion de l’institut BVA, Jérôme Sainte-Marie. Les gens n’osent pas avouer Alors que la chaîne publique France 2 a décidé de ne diffuser aucun sondage sur le duel Chirac-Le Pen, le directeur de la rédaction de Canal+ et de i-télévision, Bernard Zekri, s’est prononcé «personnellement» contre la diffusion des sondages, selon le quotidien Libération. «On a bien vu qu’ils s’étaient trompés au premier tour et qu’ils n’arrivaient pas à mesurer le vote Le Pen puisque les gens n’osent pas avouer qu’ils votent pour lui. Donc, on n’est pas dans le rigoureux», estime M. Zekri. Les nouveaux sondages, publiés samedi et lundi, donnent M. Le Pen largement perdant le 5 mai, avec entre 19 % et 26 % d’intentions de vote, prenant le contre-pied de rumeurs circulant par courrier électronique et lui accordant jusqu’à 40 %. Le quotidien populaire Le Parisien, premier à avoir publié un sondage samedi, préfère «ne pas censurer les conclusions de cette enquête» qui «tord le cou à de mauvaises rumeurs et à une vraie intox (...) comme par hasard favorable à Le Pen». Le conservateur Le Figaro accompagne la publication lundi d’une autre enquête d’un long «commentaire» développant les raisons l’ayant amené à la publier. «Personne, bien sûr, ne doute des limites de l’instrument d’intentions de vote. Il reste néanmoins la meilleure clarification face à toutes les rumeurs de ces derniers jours», écrit-il. Les Renseigments généraux (RG, service de police chargé du renseignement politique) avaient démenti vendredi être à l’origine de ces rumeurs, niant avoir réalisé une enquête accordant à M. Le Pen 42 % des voix. Cependant, ont-ils précisé à Libération, «des mesures de l’opinion» qu’ils ont effectuées donnent une «tendance» pour le second tour de «30 % pour Jean-Marie Le Pen». «Nous sentons Le Pen monter lentement mais sûrement depuis dimanche (21 avril), la diabolisation et la victimisation (du dirigeant de l’extrême droite par la grande majorité de la classe politique et des médias) jouent à plein», a déclaré un haut fonctionnaire des RG au quotidien de gauche.
Absents des médias français pendant plusieurs jours, des sondages sur le duel Jacques Chirac (droite)-Jean-Marie Le Pen (extrême droite) le 5 mai, pour le deuxième tour de l’élection présidentielle, sont à nouveaux diffusés depuis ce week-end. Aucune enquête n’ayant prévu l’élimination, sans précédent depuis 1969, du candidat socialiste, sondeurs et médias avaient cessé de...