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Des relations « solides comme un roc » L’axe Washington-Ryad sort la région de l’impasse
le 30 avril 2002 à 00h00
La visite du prince héritier saoudien Abdallah ben Abdel-Aziz aux États-Unis a confirmé les relations privilégiées entre les deux pays et contribué à un début de déblocage de la crise au Proche-Orient. Durant le séjour du prince, qui s’est achevé dimanche soir, les termes d’une levée du siège du chef de l’autorité palestinienne Yasser Arafat, reclus à Ramallah (Cisjordanie), ont été établis. Le prince Abdallah a en outre soumis à son interlocuteur américain une proposition en huit points destinés à restaurer le dialogue israélo-palestinien, moribond depuis le mois de septembre 2000. Cette double avancée aura permis non seulement de raviver la perspective d’un règlement politique entre Israéliens et Palestiniens, mais aura par la même occasion permis d’éviter une crise entre Washington et Ryad en démontrant que les États-Unis avaient la capacité d’exercer des pressions sur le Premier ministre israélien Ariel Sharon. Un responsable saoudien, cité lundi par le quotidien New York Times, a ainsi estimé que le prince Abdallah considérait qu’il rentrait chez lui avec des résultats à montrer à son peuple. Depuis le début des opérations israéliennes dans les territoires palestiniens, les Saoudiens n’ont pas caché qu’ils étaient en porte-à-faux vis-à-vis du monde arabe en raison du soutien américain affiché à Israël et des critiques peu voilées du président américain George W. Bush à l’encontre de M. Arafat. De «bonnes relations, solides comme un roc», a résumé dimanche à Houston (Texas, sud) le ministre des Affaires étrangères saoudien, le prince Saoud al-Fayçal, en évoquant l’amitié liant les deux pays. Quant aux progrès réalisés durant le séjour du prince héritier, ils constituent un «premier pas vers une paix totale et juste», a poursuivi le chef de la diplomatie saoudienne. Du coup, les deux pays ont convenu de poursuivre leurs efforts «communs et intenses» en vue de l’établissement de la paix au Proche-Orient, selon les termes de l’agence officielle saoudienne SPA. Le prince Abdallah a en outre rendu un hommage appuyé à M. Bush pour «ses démarches sérieuses qui ont désamorcé la crise au Proche-Orient». «Cette journée est un jour d’espoir pour la région», a déclaré dimanche soir M. Bush depuis son ranch de Crawford (Texas) où il avait reçu le prince Abdallah, en se déclarant persuadé que cet accord constituerait «une étape importante sur la voie de la paix au Proche-Orient». Les efforts diplomatiques déployés par M. Bush ces derniers jours ont fait suite à une mise en garde du prince Abdallah face à l’éventualité d’une crise profonde entre les États-Unis et le monde arabe. «L’action de M. Bush a permis d’adresser un message crucial aux États arabes modérés», écrit le New York Times en observant l’importance de ce message dans une région où les intérêts américains sont à la fois les puits de pétrole arabe et le partenariat stratégique avec Israël. Ce message au monde arabe, a pour sa part noté la presse israélienne, visait surtout à démontrer que M. Sharon avait cédé à des pressions américaines sans appel. Israël a en effet dû se plier dimanche à une proposition de Washington visant à lever le siège du QG du président Arafat à Ramallah (Cisjordanie), ce que M. Sharon refusait jusque-là, et à faire garder par des Américains ou des Britanniques six Palestiniens présents dans le QG et recherchés par Israël. Ni le dossier du terrorisme islamiste, particulièrement délicat après les attentats du 11 septembre attribués à 19 pirates de l’air, dont 15 Saoudiens, ni une éventuelle attaque américaine contre l’Irak, à laquelle s’oppose Ryad, n’auront apparemment été abordés lors de la visite princière.
La visite du prince héritier saoudien Abdallah ben Abdel-Aziz aux États-Unis a confirmé les relations privilégiées entre les deux pays et contribué à un début de déblocage de la crise au Proche-Orient. Durant le séjour du prince, qui s’est achevé dimanche soir, les termes d’une levée du siège du chef de l’autorité palestinienne Yasser Arafat, reclus à Ramallah (Cisjordanie),...
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