Une proposition américaine acceptée hier par Israël et les Palestiniens a ouvert la voie à la levée du siège de Yasser Arafat, un point sur lequel Ariel Sharon a finalement lâché du lest à contrecœur au terme d’un Conseil des ministres houleux. La Maison-Blanche a annoncé que le gouvernement israélien avait accepté de rendre sa liberté de mouvement au président palestinien, assiégé depuis le 29 mars dans son quartier général de Ramallah, et de retirer ses forces de la ville autonome. La proposition prévoit de faire garder par des Américains ou des Britanniques dans les territoires autonomes cinq membres du FPLP impliqués dans l’assassinat du ministre israélien Zeevi, ainsi qu’un proche de M. Arafat, accusé de trafic d’armes. Le gouvernement israélien a néanmoins souligné qu’il n’appliquerait cette proposition que lorsque les suspects seraient derrière les barreaux et gardés par les Américains et les Britanniques. Le président palestinien a donné son accord, mais insisté en particulier sur la levée du siège de la basilique de la Nativité à Bethléem. Il reste que la concession consentie aux Américains par Ariel Sharon n’est pas dépourvue d’arrière-pensées. Selon les médias israéliens, le Premier ministre a préféré lâcher du lest au sujet du cas Arafat pour tenter d’obtenir le soutien des États-Unis dans l’épreuve de force engagée avec l’Onu autour de la mission sur le camp de réfugiés de Jénine.