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Actualités - CHRONOLOGIE

Des émissaires de Tel-Aviv aux Nations unies aujourd’hui Programme inchangé pour la mission onusienne sur Jénine malgré la contestation israélienne

La mission devant faire la lumière sur les opérations militaires israéliennes dans le camp de réfugiés palestiniens de Jénine en Cisjordanie devrait toujours arriver à pied d’œuvre samedi prochain malgré le revirement d’Israël qui en conteste la composition et le mandat. Le Conseil de sécurité s’est d’ailleurs de nouveau réuni à ce sujet hier soir à la demande du groupe arabe. Le porte-parole des Nations unies Fred Eckhard a précisé hier que «le départ de l’équipe avait été légèrement retardé à la suite de la demande de consultations présentée mardi par l’ambassadeur d’Israël, mais qu’il est toujours prévu qu’elle parte samedi pour le Proche-Orient». Le chef de cette mission, l’ancien président finlandais Martti Ahtisaari, est bien arrivé hier à Genève où il a retrouvé Mme Sadako Ogata, ancien haut-commissaire de l’Onu pour les Réfugiés (HCR), et Cornelio Sommaruga, ancien président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Deux experts supplémentaires, un conseiller juridique et une médecin légiste, ont été ajoutés à l’équipe qui compte aussi un officier général et un commissaire de police, a indiqué M. Eckhard, rappelant que M. Ahtisaari pouvait faire appel aux spécialistes qu’il jugeait utiles. L’ambassadeur d’Israël à l’Onu avait expliqué mardi que son gouvernement «considérait que l’équipe devait être plus équilibrée, compter plus d’experts militaires et d’experts contre-terroristes». «Elle ne doit pas s’intéresser seulement aux activités militaires d’Israël, mais aussi au réseau terroriste qui s’est développé dans le camp de réfugiés de Jénine, qui a généré cette activité militaire», avait ajouté Yehuda Lancry. M. Eckhard a également confirmé que les émissaires chargés de présenter le point de vue du gouvernement israélien auraient des entretiens aujourd’hui au siège des Nations unies. Ces émissaires, au nombre de trois, représentent le ministère de la Défense, celui des Affaires étrangères ainsi que les Forces de défense israéliennes, a-t-il précisé sans en donner l’identité. Aucune rencontre avec le secrétaire général n’est actuellement prévue. Ils doivent rencontrer, a-t-il indiqué, le chef du département des affaires politiques Kieran Prendergast, ainsi qu’un responsable du département des opérations de maintien de la paix et du bureau des affaires juridiques. «Nous espérons que nous serons capables de résoudre nos divergences, nous voulons convaincre Israéliens et Palestiniens, et ce ne sera pas facile, que l’étude sera impartiale», a souligné M. Eckhard. Le secrétaire d’État américain Colin Powell a estimé mercredi qu’il est dans «l’intérêt d’Israël» d’accepter une mission de l’Onu à Jénine pour dissiper «les spéculations de massacres» dans le camp palestinien. Une idée partagée par Tony Blair. L’Union européenne a de son côté réitéré hier son souhait qu’une enquête internationale «impartiale» puisse être rapidement conduite dans le camp. Le président israélien Moshe Katsav a quant à lui accusé hier la communauté internationale d’avoir une approche ambivalente à l’égard du conflit israélo-palestinien et a demandé que l’Onu enquête «sans préjugés» dans le camp de Jénine. Le gouvernement israélien avait initialement donné vendredi dernier son accord à l’envoi de cette «équipe d’établissement des faits», selon son appellation officielle, afin d’éviter que le Conseil de sécurité des Nations unies adopte un projet de résolution du groupe arabe exigeant une commission d’enquête. Mais, revenu sur sa décision de coopérer avec cette équipe dans sa forme actuelle, Israël cherchait mercredi à obtenir une formule qui lui serait plus favorable. Jérusalem accuse l’Onu d’avoir modifié le mandat initial de cette équipe «d’établissement des faits», avertissant qu’il n’a pas l’intention de «se laisser prendre dans un piège». Les Palestiniens accusent l’armée israélienne d’avoir «massacré» des centaines de civils dans le camp de Jénine, procédé à des destructions massives et empêché l’arrivée des secours. Israël affirme, de son côté, que ses troupes ont retardé l’arrivée des équipes humanitaires parce que beaucoup de maisons du camp étaient piégées.
La mission devant faire la lumière sur les opérations militaires israéliennes dans le camp de réfugiés palestiniens de Jénine en Cisjordanie devrait toujours arriver à pied d’œuvre samedi prochain malgré le revirement d’Israël qui en conteste la composition et le mandat. Le Conseil de sécurité s’est d’ailleurs de nouveau réuni à ce sujet hier soir à la demande du groupe...