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Actualités - CHRONOLOGIE

Ouverture d’une enquête interne au ministère norvégien des AE Roed-Larsen soupçonné d’avoir reçu de l’argent d’un centre israélien sans en avoir informé ses autorités de tutelle

Le ministère des Affaires étrangères norvégien a ouvert une enquête sur l’actuel coordinateur de l’Onu au Proche-Orient, Terjé Roed-Larsen, soupçonné d’avoir reçu une forte somme d’argent en 1999 alors qu’il était diplomate sans en avoir informé ses autorités de tutelle, a-t-on appris hier de source officielle. «Nous menons actuellement une enquête, selon nos procédures internes, pour déterminer les faits avant de tirer toute conclusion», a déclaré Karsten Klepsvik, le porte-parole du ministère. La presse israélienne avait révélé mardi que le Centre Shimon Peres pour la paix avait octroyé en 1999 un prix de 100 000 dollars à M. Roed-Larsen et à son épouse pour leur contribution aux accords d’Oslo de 1993 sur l’autonomie palestinienne. Financé en grande partie par la Norvège qui lui a alloué 1,3 million de dollars depuis sa fondation en 1997, ce centre n’a jamais, ni avant, ni après, octroyé d’autres prix. Ces révélations interviennent alors que l’envoyé spécial de l’Onu au Proche-Orient fait l’objet de vives critiques en Israël pour avoir déclaré la semaine dernière que les destructions dans le camp de Jénine, où des combats très durs ont opposé l’armée israélienne à des Palestiniens pendant neuf jours, montraient une «horreur qui dépasse l’entendement». La presse norvégienne a, de son côté, découvert que M. Roed-Larsen et son épouse n’avaient pas informé leurs autorités de tutelle lorsque ce prix leur avait été octroyé alors qu’ils occupaient tous deux d’importantes fonctions au sein du ministère des Affaires étrangères. Le quotidien Aftenposten a aussi rappelé que M. Roed-Larsen avait déjà été en novembre 1996 au centre d’un mini-scandale financier qui l’avait obligé à démissionner du gouvernement Jagland (travailliste) moins d’un mois après avoir été nommé ministre du Plan, soit la plus courte durée de vie ministérielle jamais enregistrée en Norvège. Cette démission était intervenue suite à l’ouverture d’une enquête sur d’éventuelles malversations de M. Roed-Larsen, soupçonné d’avoir dissimulé aux autorités fiscales, en 1986, les quelque 600 000 couronnes norvégiennes d’options qu’il détenait dans Fideco, une unité de traitement du poisson. Selon le journal, cet «oubli» lui avait épargné 386 000 couronnes d’impôts. Les faits datant de plus de 10 ans – période de prescription –, M. Roed-Larsen avait échappé aux poursuites mais il avait dû s’acquitter d’une amende de 50 000 couronnes, toujours selon Aftenposten. Hier, M. Klepsvik a refusé de «spéculer» sur les conséquences que les révélations de la presse israélienne et norvégienne pourraient avoir pour les deux diplomates qui sont parmi les principaux initiateurs des premiers pourparlers de paix israélo-palestiniens qui se sont tenus dans la capitale norvégienne en 1993. L’enquête interne devrait être conclue aujourd’hui, a-t-il précisé. Selon les médias norvégiens, la menace d’être déclaré persona non grata en Israël plane toujours sur M. Roed-Larsen, même si un porte-parole israélien a démenti que le gouvernement de l’État hébreu ait donné pour consigne de le boycotter.
Le ministère des Affaires étrangères norvégien a ouvert une enquête sur l’actuel coordinateur de l’Onu au Proche-Orient, Terjé Roed-Larsen, soupçonné d’avoir reçu une forte somme d’argent en 1999 alors qu’il était diplomate sans en avoir informé ses autorités de tutelle, a-t-on appris hier de source officielle. «Nous menons actuellement une enquête, selon nos procédures...