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Actualités - REPORTAGE

SANTE - L’infarctus cérébral (PHOTO)

Si l’infarctus du myocarde est connu du grand public, celui du cerveau l’est beaucoup moins. Or, il s’agit d’un accident grave, exigeant une intervention médicale très rapide, puisqu’il s’agit de l’arrêt de l’arrivée du flux sanguin au cerveau. Quelle en est la cause ? Soit les artères, conductrices du sang, se trouvent encrassées et finalement bouchées, et on parle alors d’une thrombose cérébrale. Soit un fragment, tel un caillot porté par le flux sanguin obture une artère. C’est alors l’embolie cérébrale. Quelques minutes après survient l’infarctus, une lésion due à la nécrose hémorragique d’un tissu dont le résultat est une lésion irréversible. Aujourd’hui, ces accidents peuvent être prévenus grâce aux avancées de l’imagerie médicale. Ce même accident peut être également provoqué par une hémorragie due à la rupture d’un vaisseau, le sang inondant le cerveau. Les facteurs de risque sont de nos jours connus de tous : hypertension artérielle, tabagisme, excès de cholestérol, diabète, maladies cardiaques sévères. La prévention commence par la lutte contre ces facteurs. Traitement de l’hypertension, arrêt de fumer, ces deux mesures seules réduisent considérablement le risque d’accident cérébral vasculaire. À présent, l’imagerie médicale permet de dépister toute anomalie vasculaire associée aux facteurs de risque d’accidents vasculaires cérébraux. Il en est ainsi de l’examen par échographie de l’artère carotide, au niveau du cou. Si le sujet est hypertendu, accusant un taux de cholestérol élevé, grand fumeur, diabétique, la prévention est essentielle, car il est susceptible de développer une athérosclérose (présence de dépôts de graisse athéromateux et d’une sclérose diffuse des parois vasculaires). L’athérosclérose réduit progressivement le calibre des artères en épaississant les parois. L’épaississement de la paroi, sur la carotide, constitue un marqueur. Ce qui signifie qu’il témoigne de l’existence de risque d’accident vasculaire cérébral. Des études ont démontré, dans un pays scandinave, que lorsque l’épaisseur de la carotide (ensemble de troncs artériels, dont la fonction essentielle consiste à vasculariser le crâne) dépasse un millimètre, le risque de survenue d’un infarctus cérébral est deux fois plus élevé. On peut repérer assez tôt cette modification de la carotide et intervenir pour arrêter ce processus par un traitement et un régime adéquats. D’autant plus que l’épaississement se développe au cours de nombreuses années (20 à 30 ans). L’imagerie médicale permet de nos jours le suivi de l’épaississement. Mais les progrès scientifiques ne s’arrêtent pas là. Un procédé récent rend possible la mesure de la paroi artérielle de manière très précise (au douzième de mm près). Grâce à un logiciel installé dans tout appareil d’échographie, la machine réalise les mesures pendant que le médecin explore la carotide du patient. L’opération entièrement automatisée effectue plus de 200 calculs, prévenant le médecin auscultant si l’image n’est pas assez bonne. Cet examen révolutionnaire concrétise l’objectif, en devenant un exemple éloquent de la médecine prédictive. Cette nouvelle branche médicale en voie de développement permet de repérer et de prévenir des maladies plusieurs années avant qu’elles ne surviennent (dix à vingt ans en avance).
Si l’infarctus du myocarde est connu du grand public, celui du cerveau l’est beaucoup moins. Or, il s’agit d’un accident grave, exigeant une intervention médicale très rapide, puisqu’il s’agit de l’arrêt de l’arrivée du flux sanguin au cerveau. Quelle en est la cause ? Soit les artères, conductrices du sang, se trouvent encrassées et finalement bouchées, et on parle alors d’une thrombose cérébrale. Soit un fragment, tel un caillot porté par le flux sanguin obture une artère. C’est alors l’embolie cérébrale. Quelques minutes après survient l’infarctus, une lésion due à la nécrose hémorragique d’un tissu dont le résultat est une lésion irréversible. Aujourd’hui, ces accidents peuvent être prévenus grâce aux avancées de l’imagerie médicale. Ce même accident peut être également...