Le Français Sébastien Grosjean (n° 7) s’est qualifié, comme l’an dernier, pour les demi-finales du tournoi de tennis de Monte-Carlo, à l’issue d’un match maîtrisé de bout en bout, vendredi, contre un spécialiste de la terre battue, l’Espagnol Albert Costa, battu 6-4, 6-2. En demi-finale de ce troisième des neuf Masters Series de l’ATP Tour, doté de 2,328 millions de dollars (2,647 millions d’euros), Grosjean affronte samedi un autre Espagnol, Juan Carlos Ferrero (n° 2), vainqueur de l’Allemand Tommy Haas (n° 5), 6-3, 6-1. L’autre demi-finale met aux prises l’Espagnol Carlos Moya et l’Anglais Tim Henman (n° 4), qui signe là la meilleure performance de sa carrière sur terre battue. Grosjean a su faire déjouer son adversaire, sans jamais paraître gêné par sa douleur aux adducteurs de la jambe gauche. Le Français, qui n’a toujours pas perdu le moindre set dans le tournoi, aura toutefois fort à faire contre Ferrero, impressionnant de facilité et de sérénité face à Haas. Après un début de saison décevant, l’Espagnol semble avoir retrouvé une grande partie de ses sensations. «Mon niveau de jeu est assez bon en ce moment et s’améliore au fur et à mesure que le tournoi avance», confirmait l’Espagnol après sa victoire, avant de prévenir : «Je sais que je peux encore mieux jouer». Moya se joue de Safin Ferrero a fait honneur à son statut de favori de l’épreuve s’imposant en à peine 72 minutes d’un match à sens unique. Incapable d’utiliser son arme principale, le service, Haas, tête de série numéro 5, a rapidement perdu pied. «Je m’améliore de match en match», a estimé Ferrero, qui avait concédé un set à son compatriote Felix Mantilla au deuxième tour et n’avait guère eu à s’employer jeudi contre le Chilien Marcelo Rios, contraint à l’abandon sur blessure. «C’est ma première demi-finale ici, mais j’espère aller encore plus loin», a ajouté l’Espagnol qui semble parti pour jouer à nouveau les terreurs cette saison sur terre battue. Carlos Moya, vainqueur en 1998, a confirmé l’hégémonie espagnole sur la surface en se jouant du Russe Marat Safin 6-1, 2-6, 7-6. Si cette victoire fut la plus difficile de la journée, la rencontre, qui opposait deux anciens numéros un mondiaux, fut sans doute la plus passionnante de la semaine. Moya, qui revient à son niveau de 1998, où il avait enchaîné les victoires à Monte-Carlo puis Roland-Garros, a d’abord promené le Russe du fond du court. Mais l’ancien vainqueur de l’US Open a retrouvé son service et sa superbe pour renverser la vapeur dans un deuxième set rapidement plié 6-2. Les deux joueurs se sont neutralisés dans la manche ultime, où Moya a fait la course en tête, servant même pour le match à 5-3. Mais Safin a sauvé deux balles de match pour recoller à 5-5 avant de perdre le contact dans le tie-break. «La différence s’est faite sur le mental, particulièrement dans ce jeu de 5-3. Ce n’est pas facile de se relancer quand on rate deux balles de match», a dit Moya. «Mais j’ai eu la chance de m’en sortir. J’aime bien être ici, pas seulement parce que j’ai gagné en 1998. Si je peux rééditer mon exploit, je n’hésiterai pas», a-t-il ajouté. En demi-finale, il affrontera Tim Henman, premier Britannique dans le dernier carré depuis John Lloyd en 1975. L’Anglais a battu le Suédois Thomas Johansson 2-6, 6-4, 7-6.