Actualités - ANALYSE
ÉTATS-UNIS - Le président se dit résolu à faire face aux pays qui possèdent des armes de destruction massive Bush relance sa campagne contre « l’axe du mal »
le 18 avril 2002 à 00h00
Le président américain George W. Bush a déclaré hier que la lutte contre le terrorisme était loin d’être finie, affirmant notamment que des «cellules comprenant des tueurs entraînés» tenteraient de se reconstituer ce printemps en Afghanistan, et que les pays formant l’«axe du mal» entretenaient des liens avec des groupes terroristes. L’attention internationale se portant depuis plusieurs semaines sur le Proche-Orient, Bush a tenu à rappeler, devant les cadets d’une école militaire de Virginie, où en étaient les efforts de lutte contre le terrorisme. Bush a déclaré que des «progrès» avaient été faits dans le processus d’éradication du réseau el-Qaëda. Il a ajouté toutefois qu’avec le retour d’un climat plus clément en Afghanistan, «(les États-Unis pensaient) que des cellules de tueurs entraînés allaient tenter de se regrouper» pour tenter d’empêcher l’instauration d’une paix durable dans ce pays. Le président réagissait notamment à un article publié par le Washington Post selon lequel Oussama Ben Laden aurait quitté Tora Bora à la fin de l’année dernière. Selon le Post, la tardive entrée en scène des troupes terrestres américaines dans le conflit afghan est la pire erreur que Washington ait commise dans sa lutte contre el-Qaëda. «Nous sommes coriaces, nous sommes déterminés, nous sommes implacables. Nous resterons jusqu’à ce que la mission soit achevée», a déclaré Bush, sans citer nommément Ben Laden. Le président américain a ajouté que les forces américaines «traquaient les tueurs un par un» et a mentionné en particulier l’arrestation récente d’un chef d’el-Qaëda, Abou Zoubaïdah. «Il est sous les verrous, et nous allons lui fournir de la compagnie. Nous recherchons les tueurs un par un», a-t-il affirmé. Mais le président américain a déclaré qu’il n’était pas suffisant de vaincre el-Qaëda et les talibans, estimant qu’une paix véritable ne s’instaurerait en Afghanistan que quand ce pays disposerait d’un gouvernement stable, d’une armée nationale suffisamment entraînée et d’un système éducatif offrant des chances égales aux garçons et aux filles. Revenant sur l’effort international antiterroriste encouragé par Washington, Bush a rappelé l’aide fournie par le gouvernement américain aux gouvernements philippin, géorgien et yéménite. Il a ajouté que tout pays «qui (aurait) besoin de notre aide (pourrait) en bénéficier» dans sa lutte contre le terrorisme et que les dirigeants du monde entier «(devaient) choisir : soit ils sont de notre côté, soit ils sont du côté du terrorisme». Il a de nouveau fait allusion, par ailleurs, à «l’axe du mal» représenté selon lui par «une poignée d’États hors-la-loi» que «le monde doit affronter». Bush avait déjà employé cette métaphore lors de son discours sur l’état de la nation, le 29 janvier, pour décrire l’Irak, l’Iran et la Corée du Nord, qu’il soupçonne de développer des armes de destruction massive. Elle avait suscité des critiques de la part d’alliés tels que la France, l’Allemagne, l’Italie et la Grande-Bretagne. «Une poignée d’États hors-la-loi possèdent et développent aujourd’hui des armes chimiques, biologiques et nucléaires. Ils construisent des missiles et les livrent, tout en entretenant des relations avec des groupes terroristes», a déclaré Bush. «Par leur menace pour la paix, par leur folle ambition, par leur potentiel de destruction et par la répression de leur propre peuple, ces régimes constituent un axe du mal et le monde doit les affronter», a-t-il ajouté. Bush a affirmé par ailleurs qu’il était en faveur d’un changement de régime en Irak mais que la situation explosive au Proche-Orient compliquait les efforts visant à construire une coalition régionale contre Bagdad. Le président américain a fait savoir en outre que les États-Unis seraient mesurés et qu’ils «(collaboreraient) avec (leurs) amis et (leurs) alliés» dans la lutte contre les nouvelles menaces.
Le président américain George W. Bush a déclaré hier que la lutte contre le terrorisme était loin d’être finie, affirmant notamment que des «cellules comprenant des tueurs entraînés» tenteraient de se reconstituer ce printemps en Afghanistan, et que les pays formant l’«axe du mal» entretenaient des liens avec des groupes terroristes. L’attention internationale se portant depuis...
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