Près de deux millions d’Italiens ont suivi hier l’appel à la grève générale lancé par les syndicats de la Péninsule pour protester contre la réforme projetée par le gouvernement en vue de la réglementation des licenciements. Le centre des principales villes du pays a été le théâtre de manifestations bon enfant qui ont contribué à la paralysie complète du pays pendant près de huit heures. Les transports ferroviaires et aériens ont été totalement interrompus, les établissements scolaires, les banques et les services postaux fermés tandis que les chaînes de production de la plupart des grandes entreprises du pays étaient désertées, pour la première grève générale depuis vingt ans. Selon la CISL, la centrale catholique, «près de 13 millions de travailleurs ont pris part à la grève générale», alors que, d’après les chiffres de l’Institut italien de la statistique, l’Italie comptait en janvier 21,7 millions de personnes occupant officiellement un emploi. Des dirigeants syndicaux aux anges ont estimé que Silvio Berlusconi serait obligé de tenir compte de cette mobilisation populaire et d’abandonner ses projets controversés d’assouplissement de la législation sur les licenciements. Page 9