Actualités
Sharon toujours réticent à retirer ses troupes de Cisjordanie Powell demande l’arrêt des attentats, Arafat insiste sur un retrait israélien (photo)
le 15 avril 2002 à 00h00
Le secrétaire d’État américain Colin Powell a rencontré hier le président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat assiégé par l’armée israélienne dans son quartier général de Ramallah, pour tenter d’établir un cessez-le-feu et relancer les négociations de paix. Le secrétaire d’État américain a demandé à Arafat d’obtenir un arrêt des attentats, tandis que le président palestinien a insisté sur un retrait israélien de Cisjordanie. Durant trois heures d’entretiens, M. Powell a répété à M. Arafat que «les attentats devaient cesser» et qu’ils étaient un «obstacle qui empêche d’aller de l’avant» pour résoudre le conflit qui a fait environ 2 000 morts depuis septembre 2000, a indiqué un responsable américain. Le président palestinien, assiégé depuis 17 jours par l’armée israélienne, a insisté, quant à lui, sur «la nécessité d’un retrait israélien» immédiat des zones réoccupées depuis le début de l’offensive de l’armée en Cisjordanie, selon son conseiller Nabil Abou Roudeina. Un des principaux dirigeants palestiniens, Saëb Erakat, a clairement laissé entendre que le retrait israélien était une priorité pour les Palestiniens. Or, le Premier ministre israélien Ariel Sharon n’avait manifesté aucune intention de se retirer de Cisjordanie, lors d’une rencontre avec M. Powell vendredi. Le secrétaire d’État américain rencontrait dimanche soir à Tel-Aviv M. Sharon pour lui faire part de ses discussions avec M. Arafat. En dépit de ce blocage apparent, M. Powell a estimé que sa rencontre avec M. Arafat avait été «utile et constructive». «Nous avons échangé de nombreuses idées et discuté des étapes nous permettant d’avancer», a-t-il déclaré. Lors de la réunion hebdomadaire du gouvernement, M. Sharon a indiqué avoir fait part à M. Powell de sa détermination à poursuivre l’offensive jusqu’à ce qu’elle aboutisse à son objectif, qui est, selon lui, la «destruction des infrastructures terroristes». Il a affirmé aussi que le siège de quelque 200 combattants palestiniens dans la basilique de la Nativité à Bethléem se poursuivrait jusqu’à ce qu’ils se rendent où qu’ils acceptent d’être bannis à vie, ce que les Palestiniens ont rejeté. Initialement prévu samedi, l’entretien Powell-Arafat avait été annulé après un attentat-suicide qui a tué six personnes outre son auteur, vendredi, à Jérusalem. Il a été rendu possible avec la diffusion d’un communiqué de M. Arafat condamnant, conformément aux exigences américaines, «toutes les actions terroristes contre des civils, qu’ils soient israéliens ou palestiniens». Le Premier ministre israélien Ariel Sharon a répété hier, lors d’un nouvel entretien avec le secrétaire d’État américain Colin Powell, que l’armée ne quittera les zones palestiniennes en Cisjordanie qu’une fois achevée son opération, a indiqué un responsable israélien. «M. Sharon a répété que M. Arafat devait agir contre le terrorisme, qu’il disposait toujours de milliers de gens travaillant pour lui et que, personnellement, il n’avait pas changé d’avis à son sujet», a-t-il ajouté. MM. Sharon et Powell se sont entretenus pendant environ une heure à Tel-Aviv sans faire de progrès en vue d’un cessez-le-feu israélo-palestinien, a indiqué, pour sa part, un officiel américain. Les deux responsables n’ont fait aucune déclaration après la rencontre. La moitié de cette seconde rencontre Sharon-Powell s’est déroulée en tête à tête, et l’autre en présence d’autres officiels. M. Powell s’était déjà entretenu vendredi avec M. Sharon sans pouvoir obtenir un calendrier du retrait des forces israéliennes.
Le secrétaire d’État américain Colin Powell a rencontré hier le président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat assiégé par l’armée israélienne dans son quartier général de Ramallah, pour tenter d’établir un cessez-le-feu et relancer les négociations de paix. Le secrétaire d’État américain a demandé à Arafat d’obtenir un arrêt des attentats, tandis que le...
Les plus commentés
BDL : le jeu dangereux de Joseph Aoun
Armes du Hezbollah : l’exercice du pouvoir n’adoucit pas les FL
Naïm Kassem : La résistance continue par sa présence et sa sagesse