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Actualités - CHRONOLOGIE

Washington accentue la pression sur Arafat et qualifie Sharon... d’«homme de paix»

La Maison-Blanche a repris hier ses pressions sur Yasser Arafat en exigeant de lui une dénonciation publique du terrorisme et de la violence, à quarante-huit heures de sa rencontre avec le chef de la diplomatie américaine, Colin Powell. Elle a par ailleurs démenti une érosion de son soutien pour Ariel Sharon, comme le rapporte le quotidien Washington Post, et estimé que le Premier ministre israélien restait aux yeux du président George W. Bush un homme «à la recherche de la paix». «Il est vital, il est impératif que le président Arafat fasse des déclarations publiques pour dénoncer les attentats meurtriers et autres formes de terrorisme qui ont lieu, qu’il renonce à la violence comme un instrument politique et qu’il réaffirme son engagement dans des négociations comme seule voie d’une solution au conflit», a déclaré Ari Fleischer, porte-parole de la Maison-Blanche, en confirmant une rencontre Powell-Arafat samedi. «Le secrétaire d’État rencontrera M. Arafat samedi, je crois», a déclaré le porte-parole. Selon le Washington Post, qui cite des responsables anonymes de la Maison-Blanche, les conseillers du président commenceraient à douter de plus en plus de la capacité de M. Sharon à se montrer à «un partenaire à long terme» dans la recherche de la paix au Proche Orient. «On peut dire que Sharon fait ce qu’il croit être nécessaire. Mais lorsqu’il aura terminé, qu’est-ce qui viendra ensuite? La crainte, c’est qu’il ne connaisse pas d’autre voie que la fermeté», a affirmé selon le quotidien l’un de ces responsables. Interrogé sur l’exactitude des informations du Washington Post, M. Fleischer a répondu par un «non» catégorique. Il a affirmé que le retrait israélien était «en cours» et il a souligné qu’il appartenait à toutes les parties, et pas simplement à une seule, d’être «à la hauteur de leurs responsabilités». Visiblement soucieuse de ne pas condamner à l’échec la mission Powell avant même son arrivée en Israël, la Maison-Blanche semble vouloir, publiquement au moins, fermer les yeux sur l’attitude de défi de M. Sharon qui a réaffirmé mercredi soir et jeudi son intention de poursuivre à son terme le «nettoyage» des territoires autonomes. Depuis lundi, le président Bush dont la crédibilité est de plus en plus mise en cause par le défi de M. Sharon, n’est plus intervenu publiquement sur le dossier israélo-palestinien, laissant à son porte-parole et à M. Powell le soin d’affirmer la position officielle de Washington. «Voici ce que le président pense, a déclaré jeudi M. Fleischer. Premièrement, il appelle au retrait israélien (...) et ce retrait est en cours. Deuxièmement il appelle toutes les parties à être à la hauteur de leurs responsabilités. Le président a appelé les autorités palestiniennes à agir et il renouvelle ses appels», a-t-il dit en rappelant ce que la Maison-Blanche escompte de Yasser Arafat. M. Fleischer a également affirmé que M. Bush, «attend des pays arabes de la région qu’ils s’engagent à faire tout leur possible pour faire cesser les activités terroristes, à s’attaquer aux réseaux financiers du terrorisme, à faire cesser les encouragements aux violences dans la presse officielle et à user de leur influence sur les Palestiniens et les autres groupes pour parvenir à ces objectifs».
La Maison-Blanche a repris hier ses pressions sur Yasser Arafat en exigeant de lui une dénonciation publique du terrorisme et de la violence, à quarante-huit heures de sa rencontre avec le chef de la diplomatie américaine, Colin Powell. Elle a par ailleurs démenti une érosion de son soutien pour Ariel Sharon, comme le rapporte le quotidien Washington Post, et estimé que le Premier ministre...