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Actualités - CHRONOLOGIE

Un ancien proche conseiller de Clinton en tournée d’évaluation au Liban Malley : Aucune partie ne souhaite vraiment une conflagration majeure

Directeur du programme Moyen-Orient à l’International Crisis Group (ICG), ancien conseiller spécial du président Bill Cliton pour les affaires israélo-arabes et membre du département Proche-Orient au Conseil national de sécurité, Robert Malley est au Liban pour quelques jours, à titre privé, dans le cadre d’une mission d’information et d’évaluation. Reçu hier tour à tour par le chef de l’État et le Premier ministre, l’ancien responsable américain a longuement rencontré aussi en la résidence de l’ambassadeur Vincent Battle, à Awkar, des représentants de la presse libanaise. Sur la nature de sa mission, Malley a précisé que l’International Crisis Group est une organisation privée dont l’objectif est d’améliorer la réponse internationale aux crises politiques et humanitaires. L’approche d’ICG est basée sur une combinaison d’analyse de terrain et d’activité de plaidoyer au plus haut niveau international. À cette fin, a ajouté le consultant, des équipes d’analystes sont envoyées dans divers pays à risque, où elles sont chargées de récolter et de recouper différentes sources d’information, d’évaluer la situation et de rédiger des rapports analytiques contenant des recommandations pratiques à l’intention des décideurs internationaux. Le siège international d’ICG est à Bruxelles, a-t-il précisé. Le rapport auquel travaillent en ce moment Malley et l’équipe de travail qui l’accompagne renfermera des idées et des suggestions susceptibles d’éviter une conflagration majeure dans la région. À ce sujet, le directeur du programme Moyen-Orient de l’ICG a estimé qu’aucun partie ne souhaite apparemment une telle explosion, même si elle donne l’impression de «chercher à savoir jusqu’où elle peut aller trop loin». « Fausses idées » et « erreurs d’évaluation » À propos du processus de paix, Malley a déploré «les fausses idées» et autres «erreurs d’évaluation» commises durant les dernières années par les divers protagonistes de la crise régionale. Il a affirmé que les Palestiniens, et plus généralement les Arabes, n’ont pas tout à fait assimilé les changements opérés par les attentats du 11 septembre 2001 à New York et à Washington, lesquels ont produit une volonté de lutte à outrance contre le terrorisme. Malley a reproché aux Palestiniens de croire que leur seul attachement aux «grands principes», notamment les résolutions de l’Onu, pouvait tenir lieu de politique à l’heure actuelle, alors qu’Israël s’emploie à promouvoir «une application pratique» de ces nouvelles orientations, pour reprendre l’euphémisme utilisé par Malley afin de décrire la politique d’Israël. Évoquant la réunion de Camp David de décembre 1999, au cours de laquelle, a-t-il rappelé, le Premier ministre israélien de l’époque Ehud Barak était allé plus loin que tous ses prédécesseurs, il a déploré que les Palestiniens n’aient pas encore présenté à ce jour de telles solutions pratiques susceptibles, selon lui, de motiver des pressions américaines sérieuses sur Israël. Le plan du prince hériter d’Arabie saoudite Abdallah est «un pas dans cette direction», a-t-il ajouté. Ajustements mutuels Les États-Unis ont-ils une vision claire des frontières qui devraient être celles d’un futur État palestinien ? En gros, répond Malley, ces lignes devraient se baser sur les résolutions 242 et 338 de l’Onu avec, toutefois, des ajustements mutuels. Quant aux clivages entre «durs» et «modérés» observés ces derniers temps à Washington, Malley reconnaît que le phénomène, pas vraiment exceptionnel ou nouveau, est «beaucoup plus évident» au sein de l’Administration actuelle. Notant les spectaculaires changements intervenus, en l’espace de quelques jours, dans les propos publics du président George W. Bush, il a souligné que la Maison-Blanche ne pouvait, en définitive, que tenir compte des prises de position très nettes apparues au sein de la communauté internationale, du monde arabe et même des médias américains face aux développements en Palestine.
Directeur du programme Moyen-Orient à l’International Crisis Group (ICG), ancien conseiller spécial du président Bill Cliton pour les affaires israélo-arabes et membre du département Proche-Orient au Conseil national de sécurité, Robert Malley est au Liban pour quelques jours, à titre privé, dans le cadre d’une mission d’information et d’évaluation. Reçu hier tour à tour par le chef de l’État et le Premier ministre, l’ancien responsable américain a longuement rencontré aussi en la résidence de l’ambassadeur Vincent Battle, à Awkar, des représentants de la presse libanaise. Sur la nature de sa mission, Malley a précisé que l’International Crisis Group est une organisation privée dont l’objectif est d’améliorer la réponse internationale aux crises politiques et humanitaires. L’approche d’ICG...