S’il est certain que la demi-finale de la Coupe Davis de tennis France-États-Unis se jouera sur terre battue, après le succès 3-2 face à la République tchèque à Pau, il n’est pas encore officiellement acquis qu’elle aura lieu au stade Roland-Garros, du 20 au 22 septembre. «Aucune décision n’a encore été prise», a-t-on affirmé hier à l’AFP au cabinet du président de la Fédération française de tennis (FFT), Christian Bimes. Pour qu’elle le soit, il faudra que le bureau directeur en décide, ce qui pourrait se produire avant la fin de la semaine. En tout état de cause, le match aurait lieu en plein air sur le central afin de pouvoir accueillir 14 500 spectateurs. Le 22 septembre, le soleil se couchera à 19 heures 48. Il faudrait alors que les matches commencent au plus tard à 10 heures du matin pour assurer le minimum des dix heures de jeu envisagées par le règlement. Ce qui ne réglerait rien en cas de mauvais temps, comme ce fut le cas à Paris en 1992 et 1999. Il fut un temps question de couvrir l’un des courts pour que la rencontre se déroule «en salle». Non pas le central, ni le Suzanne-Lenglen, mais le n° 1, d’une capacité bien moindre. Cela entraînait une dépense de l’ordre de 1,07 million d’euros. Trop cher pour trois jours de compétition ! 68 fois Cela posait également des problèmes de sécurité pour ce qui est de l’éclairage dans les gradins et aux portes d’évacuation. Certes, le premier tour France-Pays-Bas eut bien lieu en 1999 dans les arènes de Nîmes couvertes. Toutefois, elles ne l’avaient pas été pour la circonstance, mais pour toute la saison hivernale. Construit en un temps record, le central de Roland-Garros fut utilisé pour la première fois pour la finale de 1928 à l’intention des célèbres «Mousquetaires». L’année précédente, ceux-ci étaient allés gagner la Coupe de haute lutte à Philadelphie et il s’agissait d’accueillir dignement les... Américains, ravalés au rang de challengeurs. En ce temps-là, le tenant ne jouait que la finale. Ce qui n’a pas empêché le stade d’être utilisé 68 fois par la suite. La dernière fois, ce fut en 1982, pour un quart de finale gagné 3-2 face à la... Tchécoslovaquie. Comme quoi l’histoire se répète ! Un seul de tous ces matches s’est déroulé après le 31 juillet. Il s’agit d’une rencontre de barrage gagnée 4-1 par la France face au Japon, du 2 au 4 octobre 1981.