Actualités - ANALYSE
Changes et Bourses Fermeté du dollar après l’embargo pétrolier irakien
Par KAHWAGI Elie, le 09 avril 2002 à 00h00
Un calme prudent a régné en ce début de semaine sur le marché des changes de Beyrouth sur fond d’inquiétude au sujet de la situation dans la zone frontalière du Liban-Sud. En effet, l’offre du dollar a continué à se faire de plus en plus rare alors que sa demande restait tributaire du taux de «dollarisation» très élevé des dépôts bancaires. Cela étant et compte tenu du maintien par la BDL de sa fourchette d’intervention entre 1 501,00 et 1 514,00 LL, le billet vert devait être fixé au même taux moyen indicatif de 1 507,50 LL et invariablement négocié aussi au haut de cette fourchette. Pourtant, le volume des échanges n’a pas pu dépasser 10 millions de dollars, entièrement placés à la vente par la BDL à 1 514,00 LL selon les milieux cambistes. À l’étranger, le dollar s’est apprécié face aux autres grandes monnaies à l’exception du yen qui paraissait un peu épargné par l’aggravation du conflit israélo-palestinien. La flambée du pétrole, après l’annonce irakienne d’une suspension des exportations de brut, semble expliquer ce mouvement dans la mesure que ce phénomène menace de gâcher le reprise économique du Vieux Continent. De plus, la publication hier de chiffres qui montrent que les investisseurs ont trop d’euros, qu’ils avaient achetés beaucoup la semaine dernière en prévision d’une hausse manquée, a également pesé sur la tenue de cette monnaie. Enfin, les incertitudes quant aux chances de succès de la mission du secrétaire d’État américain au Proche-Orient ont œuvré aussi au profit du dollar qui s’est négocié à New York à 0,8740 pour un euro contre 0,8795 vendredi dernier, à 1,4305 pour un sterling contre 1,4335, à 1,6760 FS contre 1,6660 mais à 131,40 yens contre 131,65. Les Bourses plombées par la flambée du pétrole et IBM En Bourses, tous les marchés des valeurs mobilières étaient en baisse hier, secoués par la flambée des prix pétroliers mais surtout par l’avertissement lancé par IBM sur ses résultats trimestriels. En effet, Wall Street et la Bourse électronique Nasdaq ont renoué avec la baisse dans la crainte que les résultats de Yahoo, de General Electric et de Juniper Networks, qui doivent être publiés aujourd’hui et demain, ne soient aussi mauvais que ceux d’IBM. Il en est de même des commentaires négatifs publiés par Morgan Stanley concernant les revenus publicitaires faibles d’AOL. Mais après l’annonce par le Conference Board que l’indice de confiance des chefs d’entreprise américains a progressé de 40 à 66 pts au 1er trimestre 2002, la tendance s’est un peu redressée par endroits. En effet, le DJIA a réduit ses pertes en préclôture à 24,08 pts à 10 295,72 pts, alors que le S&P 500 a gagné 2,03 pts à 1 124,76 pts et le Nasdaq, 18,36 pts à 1 793,39 pts. Quant aux Bourses européennes, elles ont aussi terminé en nette baisse, entraînées par Wall Street après le «profit warning» d’IBM et la hausse du brut sur fond de tensions au Proche-Orient. Tous ces développements ont fait l’effet d’une douche froide sur la cote avec le recul de l’Eurotop 300 à 1 240,87 pts (-16,78) et l’Eurostoxx 50 à 3 568,66 pts (-52,74). De leur côté, le CAC 40 a abandonné 83,82 pts à 4 431,88 points, l’Extra Dax 80,20 pts à 5 180,33 points et le Footsie 55,00 pts à 5 178,60 points. Quant à la Bourse de Beyrouth, elle a fini en léger repli affectée par la baisse de 100 actions B de Solidere de 5,00 à 4 3/4 dollars dans une proportion plus grande que la hausse de 7 885 actions A de la même société de 4 1/2 à 4 5/8 dollars, alors que 42 161 actions C de la Byblos Bank, 2 186 actions de Rymco et 5 132 certificats GDR de la Blom Bank se sont maintenus à respectivement 1 23/32 dollar, 1 1/2 dollar et 16 1/2 dollars. Élie KAHWAGI
Un calme prudent a régné en ce début de semaine sur le marché des changes de Beyrouth sur fond d’inquiétude au sujet de la situation dans la zone frontalière du Liban-Sud. En effet, l’offre du dollar a continué à se faire de plus en plus rare alors que sa demande restait tributaire du taux de «dollarisation» très élevé des dépôts bancaires. Cela étant et compte tenu du...
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