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Actualités - CHRONOLOGIE

David Levy, Effi Eitam et Yitzhak Levy nommés ministres sans portefeuille Le premier ministre donne un coup de volant à droite

Le Premier ministre israélien Ariel Sharon a donné lundi un sérieux coup de volant à droite en annonçant l’entrée dans son gouvernement du Parti national religieux (PNR), émanation des colons, et du parti Gesher de David Levy, ancien ministre des Affaires étrangères et l’un de ses anciens alliés au sein du Likoud (droite). Le général de réserve Effi Eitam, nouveau chef du PNR (cinq députés), ainsi que le rabbin Yitzhak Levy, auquel il a succédé à la tête de cette formation, et David Levy, disposeront tous trois d’un poste de ministre sans portefeuille et viendront ainsi grossir l’aile droite du gouvernement d’union nationale dirigé par M. Sharon, chef du Likoud (droite nationaliste). Effi Eitam et David Levy, fortement marqués à droite, siègeront également au sein du cabinet de sécurité, donnant ainsi une majorité écrasante à M. Sharon au sein de cette instance, qui dispose de toute latitude pour décider de questions en matière de sécurité. Cette nouvelle donne devrait accentuer les déchirements au sein du Parti travailliste (gauche), principal partenaire de M. Sharon au sein du gouvernement. Le parti est, en effet, profondément divisé depuis son ralliement au gouvernement Sharon, les colombes, tel l’ancien ministre Yossi Beilin, artisan des accords d’Oslo (1993), dénonçant la politique «aventuriste et destructrice» de M. Sharon vis-à-vis des Palestiniens. Toutefois, tout portait à croire lundi que les travaillistes, qui détiennent avec Shimon Peres et Binyamin Ben Eliezer les portefeuilles sensibles des Affaires étrangères et de la Défense, seront contraints, du moins pour l’heure, d’avaler sans mot dire ces nouvelles couleuvres. Ils ne voudront pas, en effet, apparaître aux yeux de l’opinion comme ayant «déserté» à l’heure où le pays se considère en guerre. M. Ben Eliezer a d’ailleurs défendu cette position lundi lors de la réunion de sa formation au Parlement qui devait entériner par un vote l’entrée des nouveaux ministres au sein du gouvernement. Depuis son entrée en fonctions, le 7 mars 2001 à la tête d’un gouvernement d’union nationale, M. Sharon a manœuvré pour maintenir une coalition aussi large que possible, tiraillé entre les exigences contradictoires de ses alliés d’extrême droite, appelant à une «décision militaire», et celles des travaillistes (gauche) partisans d’une solution négociée. La vaste offensive déclenchée par l’armée israélienne en Cisjordanie le 29 mars et l’intention affichée de M. Sharon de remporter une victoire militaire sur le «terrorisme» palestinien ont ouvert la voie au ralliement du PNR et de M. Levy au gouvernement, où M. Sharon aura désormais les coudées franches face aux travaillistes qui, jusqu’ici, faisaient office de frein. Le général de réserve Effi Eitam est ainsi considéré comme plus à droite que l’ancien ministre David Levy. Il se refuse à tout compromis et toute négociation avec les Palestiniens sur une quelconque parcelle des territoires palestiniens, partie intégrante, selon lui, «d’Eretz Israël» (Israël dans ses frontières bibliques). «Nous n’allons ni à droite ni à gauche, nous allons tout droit sur le chemin de nos pères (...). Ils (les Palestiniens) n’auront jamais de souveraineté, d’armée ou de gouvernement dans aucune partie d’Eretz Israël», a-t-il lancé récemment. Pour sa part, David Levy est un transfuge du Likoud, le parti de M. Sharon, qui avait rejoint le bloc Israël Un avant les élections de mai 1996 et contribué à l’élection de son chef, le travailliste Ehud Barak, au poste de Premier ministre. Il l’avait lâché l’année suivante, car il désapprouvait les concessions faites aux Palestiniens lors du sommet de Camp David, en juillet 2000. Il avait ensuite refusé de rejoindre le gouvernement de M. Sharon. La nouvelle coalition gouvernementale Le Premier ministre israélien Ariel Sharon pourra compter à partir de lundi avec le ralliement de deux nouvelles formations à son gouvernement, le Parti national religieux (5 députés) et le parti Gesher (3), sur une majorité de 83 députés à la Knesset (Parlement, 120 députés). Voici la nouvelle coalition de M. Sharon : – Likoud (droite) : 19 députés, huit portefeuilles, dont les Finances (Silvan Shalom) et la Sécurité intérieure (Uzi Landau), en plus du poste de Premier ministre. – Travaillistes (gauche) : 24 députés, huit portefeuilles, dont les Affaires étrangères (Shimon Peres) et la Défense (Binyamin Ben Eliezer). - Shass (ultraorthodoxe sépharade): 17 députés, cinq ministères, dont l’Intérieur (Eli Yishaï). – Liste unifiée de la torah (ultraorthodoxe ashkénaze) : 5 députés, trois postes de vice-ministre. – Israël be aliya (droite russophone): 4 députés, le portefeuille de l’Habitat (Nathan Chtcharansky). – Parti du centre : 6 députés, le ministère de la Coopération régionale (Roni Milo) et un ministère sans portefeuille (Dan Meridor). – Parti national religieux : 5 députés. Le parti disposera de deux ministres au sein du gouvernement. Pour le moment, aucun portefeuille ne leur a été attribué. – Gesher : 3 députés. Le parti disposera d’un ministre au sein du gouvernement.
Le Premier ministre israélien Ariel Sharon a donné lundi un sérieux coup de volant à droite en annonçant l’entrée dans son gouvernement du Parti national religieux (PNR), émanation des colons, et du parti Gesher de David Levy, ancien ministre des Affaires étrangères et l’un de ses anciens alliés au sein du Likoud (droite). Le général de réserve Effi Eitam, nouveau chef du PNR...