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Actualités - CHRONOLOGIE

Commerce - Pas de protocole pétrolier pour l’instant Le Liban signe un accord de libre-échange avec l’Irak(photo)

Le Liban a signé samedi à Beyrouth un accord de libre-échange avec l’Irak. La cérémonie a eu lieu au Grand Sérail où le Premier ministre Rafic Hariri a reçu le vice-président irakien Taha Yassine Ramadan ainsi que les ministres irakiens du Commerce Mohammad Mehdi Saleh et du Pétrole Amer Mohammad Rachid. Le Liban est ainsi le septième pays arabe, après l’Égypte, la Syrie, la Tunisie, l’Algérie, le Yémen et les Émirats arabes unis, à conclure un tel accord. Pour Bagdad, il s’agit de contourner petit à petit l’embargo dont il fait l’objet depuis l’été 1990. La signature de l’accord avait été annoncée pour le mois de juillet dernier, mais elle avait ensuite été retardée sans qu’aucune explication officielle n’ait été donnée. Selon des sources informées, Rafic Hariri a voulu d’abord obtenir le feu vert de Damas et s’assurer qu’il ne froisserait pas l’Arabie saoudite et ne mécontenterait pas les États-Unis. Depuis, Ryad s’est réconcilié fin mars avec l’Irak lors du sommet arabe de Beyrouth. Ces considérations politiques font le désespoir du secteur privé libanais qui, depuis 1997, a poussé les pouvoirs publics à renouer des liens commerciaux avec l’Irak. Avant l’embargo imposé en 1990 à l’Irak, ce pays était le principal importateur de produits libanais et fournissait Beyrouth en pétrole. Mais, en 1994, le Liban a rompu ses relations avec l’Irak après l’assassinat à Beyrouth d’un opposant irakien. Et il a fallu attendre 2001pour que les deux pays rétablissent des relations au niveau des chargés d’affaires. Pour les industriels libanais, l’accord de libre-échange signé samedi est un petit pas en avant. Son avantage principal est qu’il prévoit l’abolition des droits de douane qui atteignent les 200 % en Irak. Quelque 488 entreprises libanaises fabriquent des produits soumis à cette taxe, selon le gouvernement libanais. La suppression des droits de douane devrait donc promouvoir les exportations libanaises vers l’Irak qui ont totalisé 400 millions de dollars en 2001. Mais le véritable boom des exportations vers l’Irak ne se produira pas tant que le Liban n’aura pas signé un protocole pétrolier avec Bagdad. C’est ce que réclament depuis des mois de nombreuses personnalités libanaises. L’Irak propose en effet de vendre du pétrole au Liban à un prix subventionné et d’être payé en nature, c’est-à-dire en marchandises agricoles et industrielles libanaises. Des discussions avancées ont eu lieu lors de la visite de la délégation irakienne à Beyrouth, mais elles n’ont toujours pas abouti.
Le Liban a signé samedi à Beyrouth un accord de libre-échange avec l’Irak. La cérémonie a eu lieu au Grand Sérail où le Premier ministre Rafic Hariri a reçu le vice-président irakien Taha Yassine Ramadan ainsi que les ministres irakiens du Commerce Mohammad Mehdi Saleh et du Pétrole Amer Mohammad Rachid. Le Liban est ainsi le septième pays arabe, après l’Égypte, la Syrie, la...