La demande du dollar s’est davantage relâchée sur le marché de Beyrouth à la veille du week-end, en l’absence toujours d’intérêt à l’offre de cette monnaie en dehors de la BDL. L’intensification des efforts pour empêcher l’escalade dans la région frontalière semble expliquer ce mouvement. En effet, l’activité devait se contracter sensiblement, alors que la BDL restait la principale contrepartie à la vente du billet vert au haut de sa fourchette d’intervention maintenu à 1 514,00 LL comme le bas de cette fourchette à 1 501,00 LL. C’est ainsi qu’il a continué à être fixé au même taux moyen indicatif de 1 507,50 LL et négocié invariablement aussi à 1 514,00 LL dans un volume d’échanges très mince estimé à quelque 7 millions de dollars. À l’étranger, l’euro a évolué autour du seuil de 0,88 dollar sur des marchés tiraillés entre espoirs d’apaisement et craintes d’une poursuite de l’escalade entre Israéliens et Palestiniens. Même si le discours du président Bush a un peu apaisé les craintes de guerre au Proche-Orient et d’embargo pétrolier, il n’en reste pas moins que parler de paix ne signifie pas parvenir à la paix dans cette région, fait-on remarquer dans les milieux cambistes pour expliquer le peu d’engouement pour le dollar. Dans ce contexte, et compte tenu des chiffres décevants du chômage américain dont le taux a progressé à 5,7 % en mars malgré la création de 66 000 emplois (voir ailleurs), le billet vert a fait montre de vulnérabilité face au yen aussi qui a bénéficié de la hausse de l’indicateur avancé de conjoncture au Japon à 66,7 pts en février. Il s’est, en effet, négocié à NY à 0,88 pour un euro contre 0,8775 la veille, à 131,65 yens contre 132,35, mais à 1,4325 pour un sterling contre 1,4340 et à 1,6645 FS contre 1,6660. Les Bourses ont terminé la semaine sur une note indécise En Bourse, les marchés américains ont été diversement orientés après l’annonce de chiffres du chômage mitigés en mars. En outre, les valeurs de la «vieille économie» ont été plus ou moins mieux entourées après que la société 3M, une des vedettes de Wall Street, eut annoncé un bénéfice supérieur à ses prévisions initiales pour le 1er trimestre 2002. En revanche, les valeurs de la haute technologie ont souffert de nouvelles selon lesquelles Qwest Com. fait l’objet d’une enquête de la SEC sur ses pratiques comptables. C’est ainsi que le DJIA est parvenu à progresser en préclôture à 10 302,99 pts (+67,82) alors que le S & P s’est replié à 1 125,77 pts (-0,57) et le Nasdaq à 1 782,40 pts (-7,35). De leur côté, les Bourses européennes sont également retombées dans l’indécision alors que prédominent toujours les inquiétudes sur la situation au Proche-Orient et l’attente des résultats de sociétés la semaine prochaine. L’Eurotop 300 a perdu à 0,45 pt à 1 257,65 et l’Eurostoxx 50 2,2 pts à 3 621,40. Sur les principales places, le CAC 40 a souffert des attaques à la baisse de Vivendi, cédant 22,61 pts à 4 515,70, pendant que le Footsie bénéficiait du rebond des pharmaceutiques et des banques pour gagner 24,10 pts à 5 233,60 ainsi que l’Extra Dax qui s’est octroyé 5,58 pts à 5 260,53. À la Bourse de Beyrouth, la tendance était partagée entre la hausse de 100 actions B de Solidere de 4 3/4 à 5,00 dollars et de 11 092 actions de Rymco de 1 3/8 à 1 1/2 dollar, et la baisse de 24 355 actions A de Solidere de 4 3/4 à 4 1/2 dollars et de 3 147 certificats de dépôt de la Blom Bank de 17 3/4 à 16 1/2 dollars, 1 000 actions C de la Bank of Beirut et 5 121 actions C de la Byblos Bank s’étant maintenues à respectivement 7 9/16 dollars et 1 23/32 dollar. Élie KAHWAGI