Actualités - CHRONOLOGIE
Pétrole L’Opep rejette la menace iranienne d’un embargo
le 06 avril 2002 à 00h00
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a rejeté hier une menace lancée par le dirigeant suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, qui a demandé une suspension d’un mois des exportations pétrolières à l’Occident. L’Organisation, surtout composée par des pays arabes, a exclu d’augmenter sa production avant la prochaine conférence de l’Opep le 26 juin. «Un embargo pétrolier va à l’encontre des objectifs de base de l’Opep, soit la stabilité du marché et la sécurité de l’approvisionnement pétrolier», a déclaré un porte-parole du secrétaire général de l’Opep, M. Ali Rodriguez. «L’Opep n’a reçu aucune demande officielle d’aucun pays – ni de l’Iran, ni de l’Irak, ni d’un autre pays membre. Rien n’a été soumis à l’Opep, concernant une telle proposition», a-t-il dit. Par ce commentaire, M. Rodriguez a répondu à l’appel de l’ayatollah Khamenei aux pays producteurs de pétrole islamiques de suspendre leurs exportations vers l’Occident et vers les pays en rapport avec Israël «pour une période symbolique d’un mois». «L’embargo pétrolier qui avait été imposé au cours des années 1970 n’a pas été le fait de l’Opep, mais il avait été organisé par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole arabes (Oapec)», a déclaré M. Rodriguez, selon son porte-parole. «Si deux ou trois pays se mettent d’accord pour suspendre leurs exportations, il est certain qu’il y aura d’autres producteurs qui augmenteront leur production, pour compenser le manque au sein du marché», a déclaré une source de l’Opep qui a requis l’anonymat. «Je ne crois pas qu’il y ait des pays membres qui aimeraient voir leurs revenus absorbés par d’autres pays, notamment la Russie», a-t-elle ajouté. «L’Opep ne se rencontrera pas avant (la conférence du) 26 juin et n’augmentera pas sa production», a indiqué M. Rodriguez, selon son porte-parole, en réponse à des spéculations selon lesquelles l’Opep augmenterait sa production. L’Opep a déclaré cette semaine que le prix du pétrole devait rester autour des 28 dollars le baril «pour une longue durée». L’objectif déclaré de l’Opep est de maintenir ses prix entre 22 et 28 dollars le baril. Le cartel de onze membres, qui produit plus de 30 % du pétrole mondial, estime que les hausses de prix récentes sont dues à des facteurs psychologiques liés à la situation au Moyen-Orient. L’appel lancé par le guide Ali Khamenei, autorité suprême iranienne, dans un discours à l’occasion de la prière hebdomadaire, confirme un durcissement de la position de Téhéran et semble constituer la réponse des dirigeants iraniens aux toutes récentes accusations américaines. Le président George W. Bush a adressé jeudi une sévère mise en garde contre plusieurs pays, dont l’Iran et la Syrie, les accusant de vouloir embraser le conflit israélo-palestinien et les sommant de «rester en dehors». «Le pétrole appartient aux peuples et peut être utilisé comme une arme contre l’Occident et les pays qui soutiennent le régime sauvage d’Israël», a indiqué l’ayatollah Khamenei, qui a qualifié de «faible» la position des pays islamiques et arabes lors du sommet de la Ligue arabe à Beyrouth. L’Iran, deuxième producteur de l’Opep et dont l’économie dépend largement des exportations de brut, a entrepris ces dernières années d’importants projets de développement et de rénovation de son industrie pétrolière et gazière. Plusieurs pays comme l’Arabie saoudite, principal producteur de l’Opep, et l’Indonésie ont déjà écarté une telle possibilité. Tous les pays producteurs, dont l’Iran, dépendent fortement du niveau de leurs ventes de brut, et un arrêt des exportations affecterait leurs économies. Près de 20 % de l’approvisionnement pétrolier mondial transite par le Golfe, dont les pays riverains détiennent 65 % des réserves mondiales de pétrole brut. Comme d’autres pays producteurs, l’Iran souhaite des cours forts pour le baril car une baisse d’un dollar dans chaque baril représente un manque à gagner d’un milliard de dollars par an dans les caisses de l’État.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a rejeté hier une menace lancée par le dirigeant suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, qui a demandé une suspension d’un mois des exportations pétrolières à l’Occident. L’Organisation, surtout composée par des pays arabes, a exclu d’augmenter sa production avant la prochaine conférence de l’Opep le 26 juin. «Un...
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