La demande du dollar s’est un peu relâchée hier, à Beyrouth, dans un marché sur lequel l’offre est demeurée presque inexistante en dehors de la BDL. Mais, après que celle-ci eut maintenu sa fourchette d’intervention entre 1 501,00 et 1 514,00 LL, le billet vert continuait à être fixé au même taux moyen indicatif de 1 507,50 LL et négocié au haut de cette fourchette. Pourtant, ce mouvement ne devait pas prendre beaucoup d’ampleur en raison du potentiel faible de la demande, ont indiqué les cambistes. Et d’ajouter que le volume des échanges n’aurait pas dépassé 10 millions de dollars, entièrement placés à la vente par la BDL à 1 514,00 LL. À l’étranger, l’euro a fait hier une brève incursion au-dessus du seuil de 0,8850 dollar, atteignant son plus haut niveau depuis la mi-janvier, avant de se replier après l’annonce de l’initiative d’apaisement au Proche-Orient du président américain George W. Bush. Mais, il n’en demeure pas moins que lorsque l’euro a atteint le niveau de 0,8857 dollar, il n’a pas trouvé de fondamentaux économiques européens encourageant sa progression. De ce fait, les cambistes ont profité de «l’effet Bush» pour prendre leurs bénéfices sur la monnaie unique. Certes, le statu quo monétaire européen et britannique n’a pas constitué un facteur déterminant de la tendance du dollar, non plus la stabilité de la production industrielle et la hausse de 0,6 % des ventes du commerce de détail dans la zone euro en janvier. Cela étant, et compte tenu aussi de la reprise de Wall Street, le billet vert devait se négocier à New York sur un ton résistant à 0,8785 pour un euro contre 0,8810 la veille, à 1,4345 pour un sterling contre 1,4360, à 1,6640 FS contre 1,6585 et à 132,25 yens contre 132,70. Les Bourses européennes toujours faibles et coup d’arrêt à la baisse de Wall Street En Bourses, une chasse aux bonnes affaires a permis hier aux marchés américains des valeurs mobilières, en baisse à l’ouverture, de recouvrer le terrain qu’ils avaient perdu et de renouer avec la hausse par moments. Mais la tendance est restée fragile en raison des inquiétudes qui planent toujours sur la situation au Proche-Orient, dans l’attente de la concrétisation de l’initiative du président Bush. De plus, les incertitudes sur les résultats financiers des sociétés au 1er trimestre et les doutes sur l’ampleur de la reprise économique après l’annonce d’un bond de 64 000 des demandes hebdomadaires d’allocations chômage aux États-Unis, la semaine dernière, ne sont pas de nature à encourager un renversement de la tendance. En effet, le DJIA est parvenu à progresser en préclôture à 10 213,11 pts (+14,82), le S & P 500 à 1 123,61 pts (-1,49) et le Nasdaq à 1 781,10 pts (-3,25). Plus tôt dans la journée, les Bourses européennes avaient terminé dans l’ensemble en baisse, entraînées par les valeurs du pétrole, alors que les perspectives de reprise économique restaient floues. En clôture, l’Eurotop 300 est retombé à 1 258,10 pts (-11,68) et l’Eurostoxx 50 à 3 623,60 pts (-40,24). À Paris, le CAC 40 a terminé à 4 538,31 pts (-93,95), à Francfort, l’Extra Dax à 5 254,95 pts (-26,89) et, à Londres, le Footsie à 5 209,50 pts (-38,30). À la Bourse de Beyrouth, la tendance s’est ressentie de la baisse de 10 000 actions de Rymco de 1 1/2 à 1 3/8 dollar et de 148 certificats de dépôt de la Blom Bank de 18 1/2 à 17 3/4 dollars dans une proportion plus grande que la hausse de 14 162 actions A de Solidere de 4 5/8 à 4 3/4 dollars. Cela, d’autant que 10 907 actions C de la Byblos Bank et 2 493 actions C de la Banque Audi se sont maintenues à respectivement 1 23/32 dollar et 12 1/2 dollars. Élie KAHWAGI