Sur l’initiative du Centre régional de l’eau et de l’environnement de l’Esib, une session de formation continue des ingénieurs de la direction générale des Ressources hydrauliques et électriques au ministère de l’Énergie et de l’Eau a été lancée hier au campus des sciences et des technologies à Mar Roukoz. Il s’agit d’un événement qui se produit pour la première fois au Liban. La cérémonie d’ouverture a eu lieu en présence notamment du ministre de l’Énergie et de l’Eau, Mohamed Abdel-Hamid Beydoun. Prenant la parole à cette occasion, M. Fady Comair, directeur général des Ressources hydrauliques et électriques, a indiqué que son département «a toujours voulu établir une collaboration technique avec le Centre régional de l’eau et de l’environnement, en instituant des cours de recyclage et de formation de manière à maintenir toujours plus haut le degré de connaissances techniques de nos cadres et de profiter continuellement de toutes les nouvelles techniques des sciences de l’énergie, de l’hydraulique et de l’environnement». L’utilité de ces sessions de formation réside dans le fait qu’elles permettent d’«améliorer le rendement des fonctionnaires, de créer une nouvelle dynamique dans l’administration et de suivre de très près la globalisation, en maintenant un niveau technique exceptionnel qui existait durant la période antérieure à la guerre» au Liban, a ajouté M. Comair, avant d’exposer les défis auxquels son département est confronté : la préservation de l’environnement, l’exploitation des eaux souterraines, l’instauration de quatre nouveaux offices autonomes des eaux et la privatisation du secteur de l’eau. Concernant l’environnement, il a fait état d’une «stratégie décennale qui prévoit la construction d’une trentaine de barrages et de lacs qui permettront d’emmagasiner un volume d’eau annuel moyen de 800 millions de mètres cubes qui seront distribués durant les périodes de sécheresse». Cette stratégie, a-t-il poursuivi, prévoit aussi «l’établissement d’un réseau de collecte des eaux usées avec leurs stations de traitement respectives réparties sur tout le territoire libanais». Au sujet de l’exploitation des eaux souterraines, M. Comair a annoncé, dans le cadre de la même stratégie, «une gestion équilibrée de ce secteur, en période d’étiage, de manière à pouvoir récupérer, en hiver, les eaux qui se perdent en mer, en les rechargeant artificiellement dans les nappes phréatiques». Les quatre nouveaux offices autonomes des eaux auront pour but, a-t-il encore dit, de prendre en charge la gestion, l’exploitation et la maintenance de la distribution des eaux potables, la collecte des eaux usées et les réseaux d’irrigation, dans leurs zones respectives et tout en tenant compte de la nécessité de préserver l’environnement. M. Comair a ensuite mis l’accent sur la nécessité de «posséder des cadres techniques et administratifs de haut niveau pour suivre le processus de privatisation du secteur de l’eau».