Les frères ennemis italiens de Milan, l’Inter et le Milan AC, sont de nouveau à l’heure de l’Europe, jeudi, en demi-finales (aller) de la Coupe de l’UEFA de football, face respectivement à Feyenoord Rotterdam (Pays-Bas) et au Borussia Dortmund (Allemagne). Les deux équipes abordent cet important rendez-vous continental dans les meilleures dispositions, mais avec des objectifs quelque peu différents. L’équipe de l’Inter Milan, sur son nuage depuis son brillant succès (3-1) sur l’AS Rome le 24 mars, caracole en tête du Calcio. Elle affiche depuis quelques semaines une certaine supériorité sur le lot de ses principales rivales. Tout porte à croire qu’elle parviendra enfin à s’emparer au soir du 5 mai prochain de ce «scudetto» (titre de champion) qui lui échappe depuis son dernier sacre en 1988-89. Pour autant, la formation dirigée par l’Argentin Hector Cuper n’a pas l’intention de brader et sacrifier cette Coupe de l’UEFA qu’elle a déjà remportée trois fois (1991, 1994 et 1998). Consolation Forte d’un effectif très riche, de grande valeur technique, elle paraît décidée à tenter un doublé qui ne lui a réussi qu’une fois, avec son double triomphe en championnat et en Coupe des champions en 1965. Un éventuel succès dans cette Coupe constituerait, en revanche, une sorte de lot de consolation pour le Milan AC, qui, depuis longtemps éliminé de la course au titre, n’a plus que ce trophée pour sauver ce qui peut encore l’être de sa saison. Partie avec de réelles ambitions, la formation du chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi s’est progressivement perdue en chemin et elle navigue loin des premiers en championnat. Tout au plus vise-t-elle encore la quatrième place qualificative pour la Ligue des champions de la saison prochaine. Après une longue traversée du désert, elle effectue toutefois un retour encourageant et reste sur quatre victoires d’affilée. Le rétablissement de son avant-centre et buteur Filippo Inzaghi, absent trois mois en raison d’une blessure au genou, auteur d’un beau doublé contre Parme, semble lui avoir rendu une force de pénétration et une efficacité offensive qui lui faisaient défaut.