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Actualités - CHRONOLOGIE

France - Le Premier ministre « condamne les attentats terroristes » contre Israël et « réprouve l’usage disproportionné de la force » contre les Palestiniens Jospin veut faire entendre sa voix dans le conflit au Proche-Orient

Lionel Jospin a souhaité hier faire entendre sa voix dans le conflit israélo-palestinien en proposant, «personnellement», l’envoi d’une «force internationale d’interposition et d’observation» au Proche-Orient. Le Premier ministre candidat a fait cette proposition dans le cadre d’une conférence de presse consacrée à son projet international et à son engagement en faveur d’une «France forte». La mise en scène était solennelle. Le candidat s’est exprimé debout à un pupitre. Pour l’occasion, le fond de scène où figurent habituellement ses engagements a laissé la place à l’image d’un drapeau tricolore flottant au vent, qui n’était pas sans rappeler la photographie officielle du président Valéry Giscard d’Estaing de 1974 à 1981. Interrogé à de nombreuses reprises sur le conflit du Proche-Orient, Lionel Jospin a estimé que «l’évolution tragique conduit à une impasse absolue». Il «condamne les attentats terroristes» contre la population israélienne et «réprouve l’usage disproportionné de la force» contre les Palestiniens. Il a rappelé que la France, par la voix du président Jacques Chirac, la sienne et celle du ministre des Affaires étrangères Hubert Védrine, a «suggéré» au président du gouvernement espagnol José-Maria Aznar, président en exercice de l’Union européenne, de se rendre dans la région pour «rencontrer» le Premier ministre israélien Ariel Sharon «et surtout» le président palestinien Yasser Arafat. «J’ajoute personnellement, dans la situation tragique» où nous nous trouvons, «la proposition d’envoi d’une force internationale d’interposition et d’observation qui renforcerait la sécurité des peuples» israélien et palestinien, a-t-il dit. Cet envoi viserait à faciliter «le respect de la résolution 1402 de l’Onu», qui demande un cessez-le-feu israélo-palestinien et le retrait des forces israéliennes de Ramallah. L’envoi d’une telle force, déjà proposé notamment par le Parti socialiste, est demandé de façon insistante par les pays arabes et les Palestiniens mais refusé par les autorités israéliennes. Cette proposition ne peut être présentée officiellement par la France au Conseil de sécurité de l’Onu avant la présidentielle qu’après un accord entre Jacques Chirac et Lionel Jospin. Évoquant la situation en France, où des agressions ont été commises contre des lieux de culte juifs, le Premier ministre candidat a demandé «d’éviter toute dérive communautaire». Il s’agit de veiller «à la sécurité de nos compatriotes juifs» mais aussi à celle «des concitoyens arabo-musulmans», a-t-il précisé. «Nous souhaitons la paix au Proche-Orient et nous voulons la paix civile dans notre pays». Durant la conférence de presse, une vingtaine de manifestants propalestiniens se sont rassemblés devant le siège de la campagne socialiste pour réclamer «des sanctions contre Israël» et enjoindre Lionel Jospin comme Jacques Chirac d’aller «à Ramallah». Autre incident, des militants de l’association de lutte contre le sida Act-Up ont tenté d’interrompre la conférence de presse du candidat en criant : «Vous êtes raciste». Ils ont été rapidement évacués de la salle par le service d’ordre. Avant de rencontrer vendredi à Berlin le chancelier Gerhard Schröder, Lionel Jospin s’est prononcé pour une relation franco-allemande «plus dynamique et créative», atténuant ses propos de la veille dans Libération où il la jugeait «trop fermée sur elle-même».
Lionel Jospin a souhaité hier faire entendre sa voix dans le conflit israélo-palestinien en proposant, «personnellement», l’envoi d’une «force internationale d’interposition et d’observation» au Proche-Orient. Le Premier ministre candidat a fait cette proposition dans le cadre d’une conférence de presse consacrée à son projet international et à son engagement en faveur d’une...