À moins de trois semaines de l’ouverture du playoff, les Kings de Sacramento auront incontestablement marqué la saison régulière NBA de leur empreinte. Ils sont impressionnants en attaque avec plus de 100 points par match en moyenne, et quasi intouchables sur leur parquet de l’Arco Arena. Mais, s’il permet d’établir une hiérarchie, le championnat régulier ne débouche sur aucune récompense et l’heure des braves n’a pas encore sonné. Pour la franchise dirigée par Rick Adelman, le premier objectif sera d’imposer leur suprématie régionale sur les Los Angeles Lakers, leur encombrant voisin car, cette saison, le roi de la Californie pourrait fort bien devenir le champion national. S’ils veulent rafler la mise, les Kings devront toutefois lever plusieurs questions en suspens, imposer davantage le respect et surmonter une évidente fragilité psychologique en déplacement. Leur plus gros chantier se situe sûrement en défense, où ils pèchent souvent par naïveté. «On doit défendre avec davantage d’intensité mais aussi en se servant de nos têtes», demande Rick Adelman. «En fait, nous ne comptons pas assez les uns sur les autres. Il n’y a pas d’aides et on multiplie les approximations», déplore l’intérieur serbe Vlade Divac, l’un des nombreux Européens qui officient sous la tunique noire des Kings. Au côté du pivot barbu, on trouve notamment son compatriote Peja Stojakovic, candidat avec Dirk Nowitzki (l’Allemand de Dallas) au titre officieux de meilleur Européen jouant en NBA, ou encore le Turc Hidayet Turkoglu. Avec leur leader Chris Webber et l’intéressant meneur qu’est devenu Mike Bibby, tous ces garçons visent aujourd’hui autre chose que de simples exploits sans lendemain. Leur record de victoires sur une saison (55) vient à nouveau d’être battu, un an seulement après avoir été établi. Cela suffira-t-il pour rejoindre dans l’histoire les Royals de Sacramento, sacré champions il y a déjà de nombreuses années ? Rien n’est moins sûr... Pierce avec la Dream Team George Karl, le coach de Milwaukee, qui sera chargé de diriger la prochaine Dream Team au championnat du monde d’Indianapolis du 9 août au 8 septembre, vient de compléter sa sélection. Il a logiquement fait appel au leader offensif de Boston, Paul Pierce, auteur d’une grosse saison puisqu’il figure parmi les trois meilleurs scoreurs de la NBA. Les deux autres garçons retenus sont André Miller, le passeur hors pair des Cavaliers de Cleveland, et – de façon plus surprenante – un certain Raef Lafrentz (2,11m). Âgé de 25 ans, ce dernier touche là les dividendes de son transfert en cours de saison de Denver aux Mavericks de Dallas, une franchise nettement plus à son avantage. «On a désormais une équipe très complémentaire. Elle combine des qualités défensives, athlétiques mais aussi sur le plan de l’adresse», se félicite George Karl. L’ossature de sa sélection inspire effectivement le respect avec Jason Kidd, Reggie Miller, Ray Allen, Jermaine O’Neal ou encore Antonio Davis. L’Algérie, premier adversaire de la Dream Team en août prochain, risque de se sentir toute petite.