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Actualités - CHRONOLOGIE

Des milliers de personnes descendent dans les rues du Caire et de Amman Multiplication des manifestations anti-israéliennes dans les pays arabes (photo)

La colère populaire arabe contre l’offensive de l’armée israélienne dans les territoires palestiniens a pris de l’ampleur hier avec des manifestations massives dans plusieurs pays arabes. À Tripoli, le numéro un libyen Mouammar Kadhafi a pris la tête d’une manifestation de plus de 100 000 personnes au cours de laquelle il a appelé les pays arabes à «ouvrir leurs frontières pour laisser passer les volontaires libyens qui doivent se rendre au secours d’Abou Ammar», le nom de guerre du président palestinien Yasser Arafat. S’attaquant aux régimes arabes, il a leur demandé : «Pourquoi dépensez-vous des millions pour renforcer vos armées si celles-ci ne servent pas à défendre les enfants et les femmes en Palestine ?» Le dirigeant libyen a d’autre part déploré les «concessions» faites selon lui par les Arabes à Israël, dans une allusion à l’initiative de paix arabe adoptée par le sommet de Beyrouth. En Égypte, premier pays arabe a avoir conclu une paix avec Israël en 1979, quelque 20 000 personnes ont manifesté au Caire et tenté de marcher sur l’ambassade d’Israël, cherchant à se regrouper en dépit de l’intervention de la police antiémeute. Les manifestants, parmi lesquels des journalistes, des artistes et des étudiants, s’étaient rassemblés devant l’Université du Caire (Guizeh) et ont été rejoints par des passants et des lycéens. Certains répondaient par des jets de pierres aux tirs de grenades lacrymogènes et aux canons à eau de la police. «Traîtres, tournez-vous d’abord contre les juifs !», scandaient les manifestants. «C’est une humiliation : un Égyptien tire sur un Égyptien pour protéger l’ambassadeur des chiens (ambassadeur israélien) !», ont-ils dénoncé. Un restaurant KFC, symbole américain, a été saccagé par des étudiants en colère. Dans le reste du pays, plus de 15 000 étudiants et lycéens ont également manifesté. En Jordanie, signataire aussi d’un traité de paix avec Israël en 1994 et dont la moitié de la population (5 millions) est d’origine palestinienne, des centaines de milliers de personnes se sont mobilisées avec une grève générale, des manifestations, des appels à la guerre sainte contre Israël et au boycottage des produits américains. «C’est la première fois que les Jordaniens sont appelés à observer une grève de six heures (de 08h00 à 14h00), c’est le moins que nous puissions faire pour nos frères palestiniens», a déclaré Mahmoud Abou Ghanimeh, le secrétaire général des syndicats professionnels. L’organisation des Frères musulmans (opposition) a appelé le gouvernement à prendre les «mesures» dont il a menacé Israël dimanche. «Rester silencieux face à ces crimes (israéliens) est le plus grand des crimes et ceux qui restent silencieux paieront le prix, aucun dirigeant ne sera à l’abri», ont averti les Frères musulmans dans un communiqué. À Tunis, plusieurs milliers de manifestants étaient réunis lundi après-midi à l’appel du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD, parti au pouvoir) pour manifester leur soutien à M. Arafat et au peuple palestinien.
La colère populaire arabe contre l’offensive de l’armée israélienne dans les territoires palestiniens a pris de l’ampleur hier avec des manifestations massives dans plusieurs pays arabes. À Tripoli, le numéro un libyen Mouammar Kadhafi a pris la tête d’une manifestation de plus de 100 000 personnes au cours de laquelle il a appelé les pays arabes à «ouvrir leurs frontières pour...