Actualités - CHRONOLOGIE
ROYAUTÉ - Harry a fumé du cannabis et bu de l’alcool Éducation de prince(PHOTO)
le 15 janvier 2002 à 00h00
Le prince Harry, le plus jeune fils du prince Charles, a été envoyé par son père visiter l’été dernier un centre de désintoxication après avoir admis qu’il avait fumé du cannabis et qu’il buvait de l’alcool, a indiqué une clinique de Featherstone Lodge (sud de Londres). «Cette visite a été faite à la demande du prince de Galles», a déclaré Bill Puddicombe, directeur du service de désintoxication de l’établissement. «Nous avons compris qu’il s’agissait pour le prince Charles de montrer au prince Harry les conséquences de la drogue», a-t-il ajouté. «Il est venu deux heures l’été dernier et a parlé à plusieurs personnes en cure de désintoxication, la plupart droguées à l’héroïne et à la cocaïne», a-t-il ajouté. Interrogé sur le sujet par la BBC télévision, le Premier ministre Tony Blair a estimé que le choix du prince Charles était le bon. «Quand Charles en a parlé à Harry (...), le garçon a avoué qu’il avait fumé de la drogue à plusieurs occasions et qu’il avait bu de façon immodérée lors de soirées privées», a rapporté un journal. «Je pense que la manière dont le prince Charles et la famille royale ont réagi est tout à fait la bonne et ils l’ont fait d’une façon très responsable et, comme on pouvait s’y attendre, très sensible vis-à-vis de leur enfant», a déclaré M. Blair. «Je connais cela», a ajouté M. Blair dont le fils Euan a été arrêté ivre dans la rue à 16 ans, en juillet 2000, après avoir fêté la fin des examens scolaires. Le prince Charles, l’héritier du trône britannique, a décidé de cette démarche après avoir su que Harry avait fumé du cannabis lors de réunions privées dans la résidence royale de Highgrove (ouest de l’Angleterre). Un porte-parole du palais de St James interrogé sur cette affaire a déclaré que «c’était une affaire sérieuse qui a été réglée au sein de la famille, qu’elle appartient maintenant au passé et qu’elle est close». L’affaire a fait les gros titres de médias qui ont commenté, parfois en des termes peu amènes, l’affaire. Les journaux ont fait leur choux gras de ces révélations, le Mail on Sunday affirmant pour sa part que le prince Harry avait été interdit dans un pub près de la résidence de Highgrove, après avoir insulté le cuisinier français en le traitant d’«enfoiré de mangeur de grenouilles» («fucking frog»). «Le prince Harry admet avoir fumé du cannabis», a titré le Sunday Times, à l’instar des autres journaux dits de qualité. Beaucoup moins mesurés, les tabloïds, à l’instar du News of the World, écrivent à la «une» «la honte» où encore «le choc de la prise de drogue et d’alcool par Harry». Certains médias britanniques s’inquiètent maintenant de voir le jeune homme rejoindre la longue liste de membres de la famille royale à avoir fait régulièrement la une de la presse pour leurs excès en tout genre plus que pour leur rôle supposé de modèle public. «Le prince Harry s’est découvert un penchant pour la fête, la boisson et les filles», affirme The Mail on Sunday (droite). «Il y a des signes inquiétants selon lesquels il commence à se délecter à l’excès de sa position» (privilégiée), poursuit l’hebdomadaire. D’autres commentateurs sont plus cléments, comme celui du Sunday Times (centre droit) pour lequel l’adolescent introverti et scolairement en retard devient un jeune homme de plus en plus sûr de lui, amateur de sport (le ski, la chasse), et prêt à prendre des risques physiques jusqu’à être un peu casse-cou. Marqué par la disparition de Diana Le prince Harry est un adolescent qui a grandi dans l’ombre de son grand frère William, après avoir été profondément marqué à l’âge de 12 ans par la disparition de sa mère Diana. Troisième dans la lignée d’accession au trône britannique – après son père le prince Charles, et William –, Harry, aujourd’hui âgé de 17 ans, a jusqu’à présent largement échappé à l’attention des médias. Les téléspectateurs avaient vu avec émotion ce petit garçon marcher avec beaucoup de dignité et de retenue derrière le cercueil de sa mère Diana, décédée le 30 août 1997 dans un accident de voiture à Paris. Évoquant le comportement de Harry et William, leur oncle, le comte Spencer, avait alors évoqué «la manifestation de courage la plus extraordinaire qu’il ait jamais vue», ajoutant que «(son) admiration pour ces garçons était sans borne». Les journalistes suivant la famille royale ont depuis souvent évoqué le traumatisme qu’a été pour Harry, encore plus que pour William, la disparition de Diana, dans une famille déjà fragilisée par la séparation entre l’ex-princesse de Galles et Charles quelques années plus tôt. Harry «est un jeune gars qui a eu une enfance très difficile», selon le correspondant de la BBC, Peter Hunt. D’où la tentation de voir l’expression de ces difficultés dans les révélations du week-end dernier. «Il est quasiment connu de tous que Harry buvait beaucoup et faisait du bazar. Cela devenait presque hors de contrôle», a affirmé sur la BBC l’auteur d’une biographie sur le prince Charles, Penny Junor. Harry, ou plutôt Henry Charles Albert David Windsor selon son état civil complet, a été admis en septembre dernier à l’université d’élite d’Eton, à l’ouest de Londres, à l’issue d’une scolarité médiocre. Cet adolescent rouquin au regard un peu espiègle et aux épais cheveux parfois en broussaille, avait auparavant dû redoubler sa dernière année de classe préparatoire. Harry n’a en tout cas pas une place facile dans la famille déjà compliquée des Windsor. La révélation de ses excès va le mettre un peu plus encore en porte-à-faux avec l’image parfaite de son grand frère William, 19 ans, le favori des Britanniques en général et des jeunes filles en particulier, solide gaillard au sourire irrésistible, et réputé, lui, être résolument antidrogue. Harry, 17 ans, fréquente le lycée privé d’Eton, une institution élitiste située près du château de Windsor, à la lisière de Londres. Les journaux mettent en cause l’entourage du prince Les journaux britanniques mettent en cause lundi l’entourage du prince Harry, chargé d’assurer sa sécurité, qui ne l’a pas empêché de consommer des drogues et de l’alcool, mais s’abstenaient de critiquer la famille royale après le scandale qui a touché le petit-fils de la reine Elizabeth. Plusieurs quotidiens jugent avec compassion le prince Charles, estimant qu’il connaît le sort de nombreux parents d’adolescents, et le félicitent d’avoir joué la transparence en laissant la presse publier des informations embarrassantes concernant son fils. Pour la seconde journée consécutive, les révélations concernant la consommation d’alcool et de drogue du prince Harry, 17 ans, troisième dans la lignée de succession au trône britannique, font la une de la plupart des journaux. Les tabloïdes généralement racontent l’histoire dans le détail, agrémentée de photos des lieux où le prince Harry avait goûté au cannabis ou venait régulièrement boire de l’alcool. Selon le Times, l’entourage du prince est à blâmer : le jeune prince, censé être toujours sous la protection d’un garde du corps, était laissé sans surveillance dans la maison de Gloucestershire, où il consommait du cannabis, regrette le quotidien de centre droit. Le Daily Express se demande lui aussi comment les agents de sécurité censés protéger le prince ont pu le laisser fréquenter des bars réputés pour la consommation de drogues, mais aussi pour les bagarres. Sous le titre «Les soirées cocaïne, ecstasy et GHB de Harry», le Mirror révèle que les amis du prince consommaient des drogues dures, même si le prince lui-même a assuré à ses parents qu’il n’avait goûté qu’au cannabis. Quant à Eton, le pensionnat ultrachic où le prince Harry fait ses études, avec ses camarades de la haute société britannique, il est fustigé pour n’avoir pas agi. «Dans le passé, les élèves impliqués dans de la consommation de drogue étaient immédiatement expulsés», rappelle le Times. La plupart des journaux, les tabloïdes comme ceux dits de qualité, s’interrogent sur son expulsion possible de cet établissement et son avenir, alors qu’il doit passer son A-level (équivalent du baccalauréat). Plus indulgent, le commentateur de The Independent estime que le jeune prince s’est déjà vu infligé une assez sévère punition pour ce qui est «une incartade banale à son âge». Le Daily Telegraph félicite quant à lui le prince Charles pour la façon dont il a traité l’affaire. Informé par le tabloïde News of the World que des révélations concernant la prise de drogues par son fils cadet allaient être publiées, il a préféré, plutôt que de nier, confirmer les faits exacts et démentir ceux qui étaient faux. Le prince Charles a accepté que l’histoire soit publiée parce qu’elle pouvait alerter les parents sur les risques que courent leur enfant, affirme le Sun. Les journaux prennent bien soin de préciser qu’ils n’ont pas violé le code de conduite qui leur avait été imposé après la mort de la princesse Diana, dans un accident de voiture en 1997 à Paris, alors qu’elle était pourchassée par des paparazzis. Dans cette nouvelle affaire, le sujet était d’«intérêt public», ce qui autorise les journaux à le publier, relèvent le Sun et le Times.
Le prince Harry, le plus jeune fils du prince Charles, a été envoyé par son père visiter l’été dernier un centre de désintoxication après avoir admis qu’il avait fumé du cannabis et qu’il buvait de l’alcool, a indiqué une clinique de Featherstone Lodge (sud de Londres). «Cette visite a été faite à la demande du prince de Galles», a déclaré Bill Puddicombe, directeur du...
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