À 65 jours du début de la Coupe du monde de football en Corée du Sud et au Japon, la mobilisation générale a été décrétée sur tous les continents où l’on va enregistrer près d’une trentaine de matchs amicaux de préparation en trois jours, du 26 au 28 mars. Dans la majorité des cas, la fameuse liste des 23 pour le Mondial est connue à 80 % par les sélectionneurs qui vont se servir avant tout de ces trois ou quatre derniers matchs de préparation pour procéder à des essais entre les 3 ou 4 derniers postes à pourvoir. «Pour les Anglais, il n’existe pas de match amical», a rappelé Gianfranco Zola à Giovanni Trapattoni avant le choc vedette de la journée, ce soir à Leeds, entre l’Angleterre de capitaine David Beckham et une Squadra Azzurra souhaitant remettre les pendules à l’heure européenne après la déconvenue de ses représentants en Ligue des champions. «Nous avons toujours plus privilégié le résultat que le jeu», reconnaît Trapattoni pour qui «les trois matchs de préparation qui restent permettront de voir si cette équipe a du caractère et du répondant sur le plan tactique». Camacho continue ses tests contre les Pays-Bas José Antonio Camacho continue ses tests et a convoqué quatre nouveaux joueurs en équipe d’Espagne pour le match contre les Pays-Bas. Pour cette rencontre, les Pays-Bas, non qualifiés pour le Mondial, enregistrent le retour de leur défenseur central Jaap Stam. À près de deux mois du Mondial, il semble clair que Camacho nourrit encore des doutes sur les 23 joueurs qu’il emmènera en Asie. Si l’entraîneur affirme que «80 % des joueurs sélectionnés pour le match de mercredi iront au Mondial», il a toutefois retenu aux côtés des habituels Raul, Canizares et Hierro, quatre joueurs qui n’ont jamais revêtu le maillot espagnol : le «Zidane basque» Roberto Martinez «Tiko» (Athletic Bilbao), le jeune passeur Capi (Betis Séville), le pugnace attaquant Francisco De Pedro (Real Sociedad) et le défenseur du Deportivo La Corogne, Cesar. Plus éloquent encore, sept autres joueurs, Carles Puyol (FC Barcelone), Curro Torres (Valence), Juanfran (Celta Vigo), Joaquin (Betis), Sergio Gonzalez (Deportivo La Corogne), Vicente Rodriguez (Valence) et Diego Tristan (Deportivo), comptent moins de six capes avec l’Espagne. «Contre les Pays-Bas, un adversaire de grande valeur même s’il n’est pas qualifié pour le Mondial, nous allons pouvoir jauger des joueurs pour savoir s’ils sont capables de joueur au niveau d’un Mondial», estime Camacho qui dispose là de son avant-dernier galop d’essai avant la Coupe du monde, alors qu’il reste des places à prendre dans toutes les lignes de l’équipe. Néanmoins, le 17 avril contre l’Irlande du Nord lors du dernier match avant la communication de la liste définitive, le sélectionneur devrait déjà avoir une idée précise du groupe à emmener en Asie. Nul doute donc que les jeunes auront à cœur de gagner une place aux côtés de vieux briscards comme Fernando Hierro et Miguel Angel Nadal, âgés tous deux de 34 ans. Côté néerlandais, le nouvel entraîneur Dick Advocaat initie la reconstruction d’une équipe aux grands noms, mais qui a inexplicablement échoué dans sa quête de qualification pour le Mondial. Les Néerlandais, dont sept joueurs évoluent ou ont évolué en Liga, enregistrent notamment le retour du défenseur de la Lazio Rome, Jaap Stam, qui effectue sa rentrée internationale après quatre mois de suspension pour dopage. Pluie de forfaits À Rostock, Rudi Voeller devra faire face à une pluie de forfaits, une douzaine de titulaires potentiels, pour affronter les États-Unis. Il ne faut donc pas s’attendre à de grands enseignements. Ces nombreuses absences profitent à notamment Oliver Bierhoff, qui évoluera en attaque aux côtés d’Oliver Neuville. Oliver Kahn laissé au repos, le brassard de capitaine revient à Christian Ziege. La France, pour sa part, a enregistré le forfait «vraisemblable» pour le Mondial de Robert Pires, une des pièces maîtresses de son effectif qui s’est blessé avec Arsenal (D1 anglaise). Contre l’Écosse, au Stade de France, Roger Lemerre aura l’occasion de procéder à de nouveaux essais, notamment avec le retour de Youri Djorkaeff, le meilleur buteur en activité des Bleus. Enfin, à Londres, Cesare Maldini dirigera pour la seconde fois l’équipe du Paraguay, cette fois contre le Nigeria, avant de rencontrer l’Angleterre le mois prochain. «Dans la perspective du match contre l’Afrique du Sud ce match contre les 3es de la dernière Coupe d’Afrique des nations sera riche en enseignements, même si nous nous attendons à souffrir», a reconnu Cesare Maldini. Ronaldo enfin de retour De l’autre côté de l’Atlantique doit se disputer un Brésil-Yougoslavie très attendu puisque Ronaldo devrait y faire son retour, trois ans après sa dernière sélection en équipe du Brésil. Le sélectionneur brésilien Luiz Felipe Scolari pourra également compter sur ses titulaires habituels (Ronaldhino, Roberto Carlos...), mais pas sur son meneur de jeu Rivaldo, blessé à la cheville, ni sur le buteur Romario qui, à 36 ans, n’arrive toujours pas à s’attirer les grâces de l’entraîneur. L’Argentine, présentée comme un des favoris du Mondial, a choisi elle aussi une préparation musclée en débutant par le Cameroun à Genève avant d’aller défier l’Allemagne. L’attaquant argentin Claudio Caniggia (Glasgow Rangers) pourrait profiter de la blessure de Hernan Crespo et de la baisse de régime de Gabriel Batistuta pour fêter sa 50e sélection, aux côtés de Mauricio Pochettino (PSG), Juan Sebastian Veron (Manchester United) et Javier Saviola (Barcelone). Côté camerounais, le défenseur d’Arsenal Lauren et le buteur de Sunderland Patrick Mboma seront absents sur blessure, ce qui ne décourage pas le joueur de Montpellier Bill Tchato. «Nous allons essayer de rester sur la lancée de la CAN», a prévenu le défenseur des Lions indomptables. Il est à noter que les deux équipes ne se sont pas retrouvées depuis la victoire surprise du Cameroun en ouverture du Mondial 1990. Sur le continent africain, les mondialistes rencontreront ce soir des adversaires de choix puisque le Sénégal, finaliste malheureux de la CAN, affrontera la Bolivie, tandis que la Tunisie, dont l’entraîneur français Henri Michel a démissionné lundi, jouera contre la Norvège à Tunis. Le programme Mercredi : Géorgie-Afrique du Sud Bosnie-Macédoine Estonie-Russie Pologne-Japon Liechtenstein-Irlande du Nord Moldavie-Hongrie Sénégal-Bolivie Autriche-Slovaquie Croatie-Slovénie Arabie saoudite-Uruguay Suède-Suisse Malte-Andorre Argentine-Cameroun Tunisie-Norvège Albanie-Azerbaïdjan Luxembourg-Lettonie Pays de Galles-République tchèque Eire-Danemark Pays-Bas-Espagne France-Écosse Allemagne-États-Unis Angleterre-Italie Grèce-Belgique Portugal-Finlande Jeudi 28 mars : Brésil-Yougoslavie Équateur-Bulgarie Costa Rica-Maroc.