Le gouvernement américain a annoncé qu’il allait identifier les porteurs de cartes de crédit émises par des banques de paradis fiscaux. «La garantie de secret associée aux banques offshore s’évanouit», s’est réjoui Charles Rossoti, responsable de l’Internal Revenue Service (IRS, le fisc américain). L’IRS a précisé qu’en réponse à une requête d’un tribunal de Miami, MasterCard avait fourni des données sur 1,7 million de transactions de cartes émises aux îles Caïmans, aux Bahamas, à Antigua et à la Barbade, portant sur plus de 230 000 comptes. Les États-Unis ont récemment signé des accords de partage de données fiscales avec ces pays. Selon l’IRS, une grande partie de ces cartes semble avoir été délivrée à des clients américains et «des centaines» d’enquêtes pourraient être ouvertes. S’il n’est pas illégal de posséder une carte émise par une banque d’un paradis fiscal, en revanche, utiliser ces cartes pour accéder à des comptes étrangers dont les revenus n’ont pas été déclarés aux États-Unis est illicite. American Express a promis de fournir des données similaires, et les États-Unis ont engagé une procédure devant un tribunal de San Francisco pour obtenir de Visa International des données sur des cartes émises dans une bonne trentaine de pays, parmi lesquels la Suisse, la Lettonie, le Luxembourg, Hong Kong, les Bermudes et plusieurs pays des Caraïbes.