Le dollar a achevé la semaine à Beyrouth dans le calme en l’absence de grandes initiatives à l’achat et à la vente. Dans ce contexte, l’action de la BDL continuait de gouverner la tendance du marché sur lequel la demande l’a emporté encore hier sur l’offre de cette monnaie. Ainsi, après que celle-ci eut maintenu sa fourchette d’intervention entre 1 501,00 et 1 514,00 LL, le billet vert devait être fixé au même taux moyen indicatif de 1 507,50 LL, tout en se négociant toujours à 1 514,00 LL, dans des volumes très minces, ne dépassant pas au total quelque 6 millions de dollars. À l’étranger, le billet vert a continué sur sa lancée de la veille soutenu par de nouvelles indications venues de la zone euro et du Japon. À cet égard, les investisseurs ont été sensibilisés hier par l’annonce que les prix au détail en France auraient progressé de 0,1 % en février et de 2,00 % en rythme annuel ainsi qu’en Allemagne de 0,3 % en mars pour se rapprocher aussi du seuil maximal de 2,00 % toléré par la BCE sur le moyen terme. Ce phénomène, reflétant une accélération de l’inflation dans les deux principales économies de la zone euro, n’a pas tardé à inquiéter la communauté financière car la BCE n’est pas en mesure de resserrer sa politique monétaire sans endommager l’euro. De son côté, le yen s’est ressenti des commentaires du Premier ministre Junichiro Koizumi excluant des mesures pour lutter contre la déflation peu après la publication du rapport mensuel de la Banque du Japon faisant état d’une détérioration de l’économie nippone dans son ensemble. Ces développements devaient privilégier le dollar, le faisant négocier à New York à 0,8765 pour un euro contre 0,8825 la veille, à 1,4250 pour un sterling contre 1,4270, à 1,6670 FS contre 1,6570 et à 132,90 yens contre 132,10. Irrégularité des places boursières Wall Street a tenté une reprise à la fin de la semaine, avant de souffrir des inquiétudes sur la performance des sociétés américaines consécutivement à la mise en garde lancée hier par McDonald’s sur ses résultats au 1er trimestre 2002. La Bourse électronique, qui avait bien progressé la veille, s’est ressentie aussi de prises de bénéfices. De fait, les investisseurs, qui reconnaissent que l’économie américaine est en croissance soutenue, continuent à avoir des doutes quant à l’effet de cette reprise sur les résultats des sociétés. En attendant donc la publication de ces résultats prochainement, le DJIA était en baisse en préclôture de 67,73 pts à 10 412,11 points, le S & P 500 de 5,94 pts à 1 147,65 points et le Nasdaq de 15,48 pts à 1 853,35 points. De leur côté, les Bourses européennes ont terminé dans l’ensemble en légère hausse grâce au soutien des valeurs de la vente au détail, faisant fi de la mauvaise tenue du secteur des assurances. Londres a fait exception, affectée par les pressions exercées sur Marconi. C’est ainsi que l’Eurotop 300 a progressé de 7,18 pts à 1 268,73 points et l’Eurostoxx 50 de 17,40 pts à 3 660,82 points. À Paris, le CAC 40 a clôturé à 4 601,57 points (+21,67 pts) et à Francfort, l’Extra Dax a terminé à 5 366,13 points (+17,45 pts) alors qu’à Londres, le Footsie a abandonné 2,80 pts à 5 250,50 points. À la Bourse de Beyrouth, on a relevé la hausse de 6 797 actions A de Solidere de 4 7/8 à 5,00 dollars et de 200 actions C de la Byblos Bank de 1 1/2 à 1 9/16 dollar d’un côté, et la baisse de 12 850 actions B de Solidere de 5 1/4 à 5 1/8 dollars, de 10 000 actions de Rymco de 2 1/16 à 1 11/16 dollar et de 3 538 certificats de dépôts de la Blom Bank de 18 7/8 à 18 3/8 dollars d’un autre côté. Élie KAHWAGI