Actualités - CHRONOLOGIE
Sommet arabe - Des journalistes ont été écartés pour leurs convictions politiques Aridi : « Je n’accepte pas que le ministère de l’Information soit bafoué »
le 23 mars 2002 à 00h00
Le ministre de l’Information Ghazi Aridi a de nouveau dénoncé, hier, ceux qui cherchent à marginaliser le rôle du ministère de l’Information et à sélectionner les journalistes qui en relèvent, et qui ont été officiellement chargés d’en couvrir le déroulement selon leurs convictions politiques. Visitant les locaux de la faculté d’art dentaire de l’Université libanaise, et répondant aux questions insistantes des journalistes, M. Aridi a affirmé : «Je me suis assuré du fait qu’une sélection politique des journalistes du ministère accrédités pour couvrir le sommet est opérée. On me l’a dit, et le ministre Ghassan Salamé me l’a confirmé. Certains ont été jusqu’à en faire une affaire confessionnelle. Puis, on m’a dit que la sélection se ferait sur base des convictions politiques. Je le refuse. Mes demandes ne sont pas personnelles. Nous sommes au Liban, patrie de la liberté, de la pluralité d’avis et de la démocratie. Toutes les énergies doivent être mobilisées pour le succès du sommet». «Malheureusement, a ajouté M. Aridi, sollicité par les journalistes qui cherchaient à comprendre pourquoi la question n’a pas été soulevée en Conseil des ministres, tout ne se discute pas en Conseil des ministres, et c’est l’une des tares dont il souffre. Mais je ne dois pas en être tenu pour responsable. J’ai discrètement frappé à toutes les portes, et j’ai gardé le silence, épuisant tous les recours possibles, trois semaines durant. Mais quand je me suis rendu compte que les méthodes ne changeaient pas, j’ai élevé la voix, car je ne pouvais continuer à me taire ni accepter que le ministère de l’Information soit bafoué». «Au sujet de la fonction de porte-parole officiel du sommet, je n’ai pas d’ambition personnelle, a poursuivi M. Aridi. Je l’ai dit à ceux qui maîtrisent l’art de parler par allusions et à coups de rumeurs. Je n’ai pas l’habitude de solliciter ou de mendier. Avant même d’être au gouvernement, j’avais l’honneur d’être le porte-parole d’un cap politique, et cela me suffit, je le dis humblement. Je connais très bien mes limites et les règles du jeu. Nos moyens sont très limités, mais du moment que nous existons à ce poste, nous respectons les formes de la responsabilité qu’il incarne». Le ministre de l’Information, qui a été reçu hier par le chef de l’État, a affirmé qu’une audience urgente lui a été accordée, «à la suite de remarques faites la veille, à l’issue du Conseil des ministres». Le chef de l’État a été «surpris» de prendre connaissance de certains détails qui lui échappaient, a-t-il précisé. «Je ne demande rien pour moi, et n’ai pas besoin d’autorisation pour remplir mon devoir, a répété M. Aridi. Il existe des abus et des intérêts qui interfèrent dans le fonctionnement des institutions et dans l’attribution, au ministère de l’Information, du rôle qui lui incombe. J’ai le devoir de contribuer au succès du sommet arabe, et l’une des principales manières d’y contribuer est de le mettre en valeur dans les médias».
Le ministre de l’Information Ghazi Aridi a de nouveau dénoncé, hier, ceux qui cherchent à marginaliser le rôle du ministère de l’Information et à sélectionner les journalistes qui en relèvent, et qui ont été officiellement chargés d’en couvrir le déroulement selon leurs convictions politiques. Visitant les locaux de la faculté d’art dentaire de l’Université libanaise, et...
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