Le Panathinaïkos Athènes, auteur d’un nul contre les remplaçants du Real Madrid (2-2), mercredi, est incontestablement l’équipe surprise des quarts de finale de la Ligue des champions de football alors qu’Arsenal, la Juventus Turin et l’AS Rome manquent à l’appel. Se trouvant sans doute dans le groupe le plus facile de la deuxième phase, le mérite du Panathinaïkos n’en est pas forcément moindre. Les Athéniens ont su refaire surface après un mois de décembre catastrophique. L’arrivée de l’entraîneur uruguayen Sergio Markarian a changé la physionomie de l’équipe. L’ancien sélectionneur du Paraguay a notamment écarté le Portugais Paulo Sousa (parti à l’Espanyol Barcelone/D1 espagnole) pour composer une équipe beaucoup plus rigoureuse défensivement. Avec sa légion étrangère – le Chypriote Konstantinou, le Danois Michaelsen ou le Croate Vlaovic –, l’équipe a retrouvé un équilibre qui lui a permis de briller à l’extérieur, jadis son point faible. Et comme, à Athènes, dans l’enfer du stade Apostolos-Nikolaidis, les Grecs sont presque imbattables, la qualification est venue presque logiquement. «Ce ne sera une équipe facile pour personne en quarts. Pas seulement parce qu’ils jouent très bien à domicile, mais aussi parce qu’ils ont de très bons joueurs», a estimé l’entraîneur du Real Madrid Vicente del Bosque, dont le bilan en deuxième phase – cinq victoires, un nul – laisse rêveur. La révélation Portillo Mercredi, l’entraîneur, qui ménage ses stars pour la Liga et les quarts de la C1, avait pourtant couché huit joueurs du centre de formation sur la feuille de match et cinq (trois titulaires) sont même entrés en jeu. L’entrée la plus remarquée a été celle de Portillo, recordman du nombre de buts marqués dans les catégories inférieures du Real, qui fait fureur avec l’équipe réserve cette saison. Après être entré à l’heure de jeu, «Portigol» n’a ainsi pas manqué à sa réputation en égalisant à la 80e minute d’une belle frappe du gauche pour son premier match officiel avec les professionnels. «Depuis qu’il a 10 ou 11 ans, il marque tous les week-ends pour le Real, pourquoi voulez-vous que son but me surprenne ?», a lancé Del Bosque, à la tête du centre de formation pendant des années. «C’est un rêve devenu réalité, le maillot est pour mon père et je dédie le but à Sousa (son coéquipier non entré en jeu) parce que, quand je suis entré sur le terrain, il m’a dit : “C’est ton jour, tu vas marquer”», a confié Portillo, désormais prétendant à une place de titulaire.