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Actualités - REPORTAGE

HOMMAGE - Les médailles « Hamazkayin » et « Saint-Misrop » décernées au photographe Varoujan Setian Un artiste qui a su capter l’âme du Liban (photo)

Organisée conjointement par l’association arménienne Hamazkayin et le comité du musée de Cilicie, une cérémonie s’est tenue au Catholicossat arménien d’Antélias en l’honneur du photographe Varoujan Setian. Qui, entouré d’une foule d’artistes, d’hommes de lettres et de culture, a reçu –outre la médaille «Hamazkayin» de l’association du même nom – des mains du catholicos de Cilicie Aram I la médaille «Saint-Misrop» pour l’ensemble de son travail hautement artistique. Georges Apelian, représentant l’association Hamazkayin, le récitateur Hagop Guloyan ; le président de la Fondation arabe pour l’image, Akram Zaatari ; le poète Henri Zogheib ainsi que le professeur de philosophie et de littérature arabe à l’AUB, le Dr Nadim Neaymé, ont successivement pris la parole pour célébrer l’homme et son œuvre. «Lorsque durant la guerre le studio de Varoujan Setian à Bab Idriss a pris feu, le journaliste Selim el-Laouzé avait titré “L’art a brûlé, mais l’artiste demeure”, a rappelé Georges Apelian, dans son mot de présentation du photographe. En effet, en s’installant à Zalka, Varoujan ouvrit une seconde fois non plus seulement un studio, ou une galerie, mais un centre d’accueil pour toutes les disciplines artistiques». Hagop Guloyan a retracé longuement le parcours de Varoujan Setian, qualifiant son travail de mémoire de l’histoire nationale contemporaine. «Les archives photographiques de Varoujan Setian recèlent tous les événements de l’histoire du Liban, ses célébrités, ses hommes politiques, ses “stars”, à l’instar de Feyrouz ou des frères Rahbani…». Akram Zaatari a quant a lui salué bien bas le talent de ce «confrère, de cet exemple qui, dit-il, s’est distingué des autres photographes du monde arabe par sa démarche de photographe indépendant. Il n’attendait pas que les clients viennent à lui. Il allait lui-même à la rencontre de ses “modèles”, des personnalités qu’il jugeait intéressantes, comme Camille Chamoun, Mikhaïl Neaymé, l’imam Moussa Sadr, Pierre, Amine et Béchir Gemayel… Par ailleurs, a-t-il poursuivi, Varoujan Setian contrairement à ses pairs ne s’est pas contenté de faire des photos en studio, il a fait de tout le Liban son studio». Le poète Henri Zogheib a rendu un vibrant hommage à la fidélité du photographe envers «sa patrie d’origine véhiculée par sa langue maternelle ainsi qu’à sa terre d’élection, le Liban» . Nadim Neaymé, le neveu du célèbre écrivain Mikhaïl Neaymé, que Varoujan a immortalisé, a insisté sur la difficulté, «la souffrance que rencontre le photographe dans cet art de fixer l’éphémère, d’arrêter le cours du temps». Enfin, le catholicos de Cilicie a résumé en une belle formule tout le mérite de Varoujan Setian en affirmant que «cet artiste a été durant près d’un demi-siècle l’un des plus actifs ambassadeurs libanais. Il a su capturer l’esprit même du Liban».
Organisée conjointement par l’association arménienne Hamazkayin et le comité du musée de Cilicie, une cérémonie s’est tenue au Catholicossat arménien d’Antélias en l’honneur du photographe Varoujan Setian. Qui, entouré d’une foule d’artistes, d’hommes de lettres et de culture, a reçu –outre la médaille «Hamazkayin» de l’association du même nom – des mains du...