Le patriarche grec-orthodoxe, Mgr Aghnatios IV Hazim, a rendu visite hier au chef de l’Église maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, pour le remercier de s’être enquis de son état de santé après son accident de voiture et pour lui présenter ses vœux à l’occasion des Pâques catholiques, célébrées le 31 mars. Il était accompagné des archevêques Élias Corban (Tripoli), Georges Khodr (Mont-Liban) et du métropolite Élias Audeh. Mgr Sfeir a retenu ses hôtes à déjeuner. Répondant au terme de l’entretien aux questions de la presse, Mgr Hazim a exprimé le souhait d’un Liban «unifié, équilibré et non pas divisé». «Je ne pense pas, a-t-il dit, que quiconque pourra tirer un profit quelconque si le Liban n’est pas uni». Interrogé au sujet de l’implantation des Palestiniens, il a répondu en exprimant l’espoir d’un retour de tous les réfugiés. Prié ensuite de commenter les propos du chef du gouvernement, qui avait fait assumer à une partie des chrétiens la responsabilité du climat pessimiste dans le pays, Mgr Hazim a déclaré : «Certains chrétiens tiennent un discours confessionnel. Certains musulmans aussi. Nous n’avons entendu personne au Liban qui ne tienne pas ce genre de langage, mais cela ne signifie pas qu’une communauté doit occuper la place de l’autre. Nous savons que de nombreuses communautés sont présentes au Liban, mais nous ne savons pas si chacune d’elles souhaite avoir son propre pays. Il est apparu au fil des jours que la coexistence existe. Ce genre de convivialité n’est pas possible dans un autre pays, mais pas au Liban où elle existe».