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Actualités - CHRONOLOGIE

Opposition - Au lendemain de la condamnation de Hindi, Younès et Bassil Manifestation antisyrienne des étudiants de l’USJ(photo)

Environ un millier d’étudiants de tous les campus de l’Université Saint-Joseph (campus des sciences sociales, humaines, médicales et Esib) ont participé hier matin à un sit-in organisé au campus des sciences sociales de la rue Huvelin par l’amicale de l’USJ, pour dénoncer «l’occupation syrienne et sa mainmise sur la totalité des affaires politiques, sociales et économiques du Liban», ainsi que pour marquer leur refus de «la militarisation du système judiciaire». Ce sit-in auquel ont participé les étudiants, tous courants politiques confondus, et qui s’est vite transformé en une marche pacifique dans divers quartiers de Beyrouth, est intervenu moins de vingt-quatre heures après la condamnation de Toufic Hindi, Habib Younès et Antoine Bassil par le tribunal militaire à des peines de prison allant de trois à quatre ans. C’est à onze heures que le rassemblement avait été prévu. À 11h30, une vingtaine d’étudiants seulement se réunissent à l’entrée principale de l’université. On ne connaît pas encore au juste le programme de l’action envisagée. Un bon nombre d’étudiants ne croit pas en l’efficacité de ce sit-in : «c’est désorganisé», «tout a été décidé à la dernière minute», disent-ils. Vers midi, la situation va complètement changer. Bientôt un millier de personnes sont prêtes à manifester. Des calicots apparaissent subitement et les slogans fusent de partout : «Non à la Syrie au Liban», «Laissez-nous en paix» et le traditionnel «Liberté, souveraineté, indépendance». L’épouse de M. Toufic Hindi arrive avec son avocat Me Joseph Nehmé pour encourager les étudiants : «Le verdict du tribunal militaire est sans aucun fondement, nous avons formé un pourvoi en cassation et l’on espère toujours qu’il y aura un changement», dit-elle. Les étudiants prennent ensuite la parole pour inviter leurs camarades à participer à une marche pacifique vers le siège de l’Escwa au centre-ville de Beyrouth afin de remettre au responsable du service d’information de l’Onu au Liban, M. Nabil Friji, une pétition réclamant l’application de la résolution 520 du Conseil de sécurité. Le trajet se déroule sans encombre sous l’œil attentif des forces de l’ordre. Après la remise du document aux mains du responsable de l’Onu, les manifestants poursuivent leur marche dans certaines rues de Beyrouth en criant de plus en plus fort contre la Syrie. Les slogans deviennent plus virulents : «Nous voulons dire la vérité : nous détestons la Syrie» ou même ironisant : «Nous ne voulons que des galettes libanaises au Liban». Arrivés devant la place des Martyrs, les étudiants décident de poursuivre leur marche dans le quartier de Gemmayzé. Là, les manifestants avancent sous les acclamations des habitants du quartier sortis applaudir et encourager le millier de personnes défilant devant eux. La manifestation remonte ensuite vers le cinéma Empire du centre Sofil. L’hymne national est repris devant le ministère des Affaires étrangères. Les étudiants regagnent enfin le campus de la rue Huvelin en parcourant l’avenue Saint-Nicolas et la rue du Liban sous les yeux de nombreux automobilistes qui cachent mal leur sympathie pour les manifestants. Improvisée, cette manifestation s’est déroulée sans incidents. Aucun dérapage n’a été enregistré, aussi bien de la part des étudiants que des forces de l’ordre. Dans leur marche à travers Beyrouth, les étudiants ont voulu appeler les habitants à se solidariser avec eux. Et ils espèrent que la majorité silencieuse viendra un jour grossir leurs rangs. Rami AZZAM
Environ un millier d’étudiants de tous les campus de l’Université Saint-Joseph (campus des sciences sociales, humaines, médicales et Esib) ont participé hier matin à un sit-in organisé au campus des sciences sociales de la rue Huvelin par l’amicale de l’USJ, pour dénoncer «l’occupation syrienne et sa mainmise sur la totalité des affaires politiques, sociales et économiques du Liban», ainsi que pour marquer leur refus de «la militarisation du système judiciaire». Ce sit-in auquel ont participé les étudiants, tous courants politiques confondus, et qui s’est vite transformé en une marche pacifique dans divers quartiers de Beyrouth, est intervenu moins de vingt-quatre heures après la condamnation de Toufic Hindi, Habib Younès et Antoine Bassil par le tribunal militaire à des peines de prison allant de trois...