Réunis en soirée sous l’égide de l’émissaire US Anthony Zinni, en dépit d’un attentat-suicide en Israël qui a tué huit personnes – dont quatre militaires –, Palestiniens et Israéliens ne sont pas parvenus à s’entendre sur les termes d’un cessez-le-feu. Les discussions reprendront aujourd’hui. Malgré ce contretemps, la Maison-Blanche a annoncé en soirée que le président George Bush demeurait «optimiste et conservait l’espoir que le général Zinni était toujours en mesure d’accomplir sa mission» qui est de faire taire les armes. Cependant, à la suite de l’attentat meurtrier de la matinée, revendiqué par le Jihad islamique, Ariel Sharon a accusé le président Arafat de «n’avoir pas abandonné la politique du terrorisme», affirmant qu’Israël prendrait en conséquence «les mesures qui s’imposent», sans toutefois préciser lesquelles. La direction palestinienne, pour sa part, a condamné cet attentat et demandé solennellement «l’arrêt des attaques contre des civils sur le territoire israélien». C’est la deuxième fois depuis le 16 décembre 2001 que l’Autorité s’adresse à la nation palestinienne pour lui demander de cesser les attaques anti-israéliennes. Après le premier appel, tous les mouvements armés palestiniens, islamistes comme ceux se réclamant du Fateh de Yasser Arafat, avaient alors accepté de suspendre leurs attaques. Mais cette trêve, qui n’avait jamais été totale, n’a pas survécu à la liquidation par l’armée israélienne, le 14 janvier, d’un chef local des Brigades des martyrs d’al-Aqsa. Page 9