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Actualités - CHRONOLOGIE

Syrie - Arrestation de huit fonctionnaires pour corruption Huit opposants emprisonnés entament une grève de la faim

Huit opposants syriens emprisonnés depuis plus de six mois ont entamé une grève de la faim pour revendiquer notamment l’admission de l’un d’eux dans un hôpital, a indiqué mardi un avocat. La grève a été entamée lundi par les opposants Riad Turk, Aref Dalila, Walid al-Bounni, Habib Issa, Kamal Labouani, Hassan Saadoun, Fawwaz Tello et Habib Saleh dans la prison d’Adra, à une trentaine de kilomètres au nord-est de Damas, a indiqué un de leurs avocats, Anouar al-Bounni. «La grève de la faim a commencé hier à cause de l’état de santé d’Aref Dalila, qui souffre d’une phlébite, et pour protester contre le fait qu’ils n’ont pas rencontré leurs avocats et contre leur maintien en détention sans accusation formelle», a indiqué Me Bounni. L’avocat a affirmé que M. Dalila, ancien doyen de la faculté d’économie à l’Université de Damas, âgé de 64 ans, a reçu des soins de la part du médecin de la prison, mais que son état nécessitait une hospitalisation. Me Bounni a indiqué que l’information sur la grève de la faim lui a été transmise par les épouses des opposants qui ont rendu visite mardi à leur mari. D’autre part, la Cour pénale à Damas a fixé mardi au 28 mars la prochaine audience du procès du député Riad Seif afin de permettre à la défense de préparer son plaidoyer. L’avocat Hassan Abdel Azim a demandé un délai d’une semaine «pour élaborer la défense et présenter des documents», lors d’une courte audience à laquelle ont assisté cinq diplomates occidentaux. Me Abdel Azim a déclaré que la défense allait préparer un plaidoyer à la hauteur du procès qu’il a qualifié de «politique au plus haut point». Trois témoins avaient réfuté lors d’audiences passées les accusations visant M. Seif, dont celles de vouloir «changer la Constitution d’une manière illégale» et «inciter aux dissensions confessionnelles». Par ailleurs, un nouveau groupe d’avocats, qui comprend une Française, Nathalie Boujrada, deux Égyptiens, un Jordanien et des Syriens, ont été nommés pour assurer la défense d’un autre député de l’opposition, Maamoun al-Homsi, après la décision de ses anciens avocats de démissionner, a indiqué Me Bounni. Les anciens avocats de M. Homsi, qui assuraient sa défense depuis fin octobre, avaient pris cette décision pour «protester» contre «des violations de la loi» commises lors de l’arrestation du député en août 2001 et pendant le procès. Une organisation des droits de l’homme a demandé mardi dans un communiqué au président syrien Bachar el-Assad de faire libérer les prisonniers politiques en Syrie, notamment MM. Seif et Homsi et huit autres opposants arrêtés en août et septembre 2001. «Nous lui demandons de mettre fin à cette tragédie», indiquent les Comités de la société civile, un groupe d’intellectuels et de professionnels dont faisaient partie plusieurs opposants emprisonnés. Par ailleurs, huit fonctionnaires du ministère syrien de l’Éducation ont été arrêtés pour avoir détourné 20 millions de livres (400 000 dollars), a rapporté mardi le quotidien officiel as-Saoura. Les huit fonctionnaires, employés à Deir ez-Zor, à 430 km au nord-est de Damas, ont été déférés devant la Cour de la sécurité économique, un tribunal d’exception dont les jugements sont sans appel, chargée de juger les crimes qui portent atteinte à l’économie du pays, selon le journal. La presse officielle syrienne a fait état récemment de nouvelles arrestations liées à la corruption. La semaine dernière, les journaux ont annoncé l’arrestation du directeur général de la plus importante banque syrienne, la Banque commerciale de Syrie (étatique), Mahmoud Nadim Methqal, en raison d’une opération qui s’est soldée par une perte de cinq millions de dollars. Dimanche, ils ont fait état de l’arrestation de 15 fonctionnaires du ministère du Transport. Une campagne anticorruption d’envergure avait eu lieu en 2000, se soldant par le suicide d’un ancien Premier ministre, Mahmoud al-Zohbi, ainsi que la condamnation d’un ancien vice-Premier ministre, Salim Yassine, et d’un ancien ministre des Transports, Moufid Abdel Karim, à 10 ans de prison chacun.
Huit opposants syriens emprisonnés depuis plus de six mois ont entamé une grève de la faim pour revendiquer notamment l’admission de l’un d’eux dans un hôpital, a indiqué mardi un avocat. La grève a été entamée lundi par les opposants Riad Turk, Aref Dalila, Walid al-Bounni, Habib Issa, Kamal Labouani, Hassan Saadoun, Fawwaz Tello et Habib Saleh dans la prison d’Adra, à une...